Description : À titre d’expression de la compétence dans un contexte d’adversité, la résilience
suscite beaucoup d’intérêt chez les chercheurs et les praticiens, à la fois pour ce
qu’elle est et pour ce qu’elle peut nous révéler au sujet du développement dans un
environnement sécuritaire. En fait, il existe plus de similarités que de différences
entre les processus qui favorisent une adaptation positive malgré l’adversité et les
processus qui influencent le développement type.1 Aucune autre situation ne peut rendre
cette réalité plus apparente que lorsqu’on observe le rôle central que jouent les
relations en matière de risques et de ressources dans la compréhension de l’adaptation
résiliente. Que ce soit dans un contexte d’adversité ou sécuritaire, les relations
qui sont établies pendant la petite enfance constituent la base sur laquelle repose
l’adaptation cognitive, affective et neurobiologique.2,3 Alors que les vulnérabilités
relationnelles engendrent la détresse et la mésadaptation, les ressources relationnelles
encouragent la santé émotionnelle et la compétence.4,5 Dans le cadre de relations
sécuritaires et réceptives avec les fournisseurs de soins (les parents principalement)
et les autres, les jeunes enfants développent des capacités fondamentales de régulation
et de relation qui leur permettent d’optimiser les occasions de se développer et de
faire face aux défis développementaux. Lorsque l’environnement de soins en bas âge
n’est pas optimal, d’autres relations au sein et en dehors de la famille peuvent permettre
aux enfants d’atteindre une ré(organisation), frayant ainsi un chemin vers la résilience.;