Description : En 2019, les premiers cas de la maladie à Coronavirus (COVID-19) sont identifiés chez
l'humain à Wuhan en Chine. Elle a évolué très vite vers une pandémie mondiale en 2020.
Certains facteurs de risque (âge, sexe, comorbidités…) sont décrits comme associés
à la sévérité de la maladie. En 2021, les premiers vaccins sont rendus disponibles
et entrainent une baisse significative des formes sévères. Cependant, ces principaux
facteurs ci-dessus ont été insuffisamment explorés dans certaines populations telles
que les enfants et les immunodéprimés qui ont des spécificités différentes de la population
générale. L'objectif général de notre thèse était d'étudier les facteurs associés
au risque d'hospitalisation pour COVID-19 en particulier des vaccins existants proposés
comme potentiellement protecteur contre la forme hospitalisée de la COVID-19 et des
médicaments immunosuppresseurs dans certaines populations spécifiques en utilisant
les données du Système National des Données de Santé (SNDS). Notre première étude
basée sur une large cohorte d'enfants âgés de 1 à 12 ans a montré que le vaccin Rougeole-Oreillons-Rubéole
proposé par certains auteurs pour expliquer le faible nombre de cas sévères chez les
enfants n'était pas associé à une diminution du risque d'hospitalisation. Notre deuxième
étude, descriptive de la vaccination anti-SARS-CoV-2 chez l'enfant a montré que 283860
enfants de 5 à 11 ans avaient reçu une délivrance de vaccin contre la COVID-19 entre
2021 et 2022, soit seulement 4,6% de cette population en France. Des disparités régionales
dans la couverture vaccinale, la faible représentation des enfants atteints de comorbidités
et le niveau socioéconomique élevé parmi les vaccinés ont été rapportées. Notre troisième
étude a permis de mesurer l'impact des médicaments immunosuppresseurs indiqués dans
le rejet de greffe sur le risque d'hospitalisation pour COVID-19 chez les transplantés
d'organes. Nous avons montré que les corticoïdes et l'acide mycophénolique sont associés
à un sur-risque d'hospitalisation, le tacrolimus et la ciclosporine chez les transplantés
hépatiques et cardiaques sont associés à un risque réduit d'hospitalisation, comparés
aux autres médicaments immunosuppresseurs. Dans l'ensemble, nos travaux peuvent contribuer
à alimenter les décideurs en données qui aideraient à améliorer les mesures de santé
publique et la prise en charge des enfants et des greffés alors que la pandémie se
poursuit. Ce travail a permis aussi d'établir des cohortes bien identifiées et validées
d'enfants et de greffés et de développer des outils méthodologiques (algorithmes d'identification
de facteurs de confusion, d'exposition aux vaccins, d'expositions aux immunosuppresseurs,
de date index etc.) qui pourront être utilisés dans d'autres évaluations soit de ces
populations soit de ces expositions.;