Description : Introduction : La fréquence des demandes de soins de ses proches est importante et
oblige le médecin généraliste à se poser des questions déontologiques et éthiques
quant à sa pratique et son positionnement dans le soin de ses proches. Peu d'études
se sont focalisées sur le vécu et le positionnement du médecin généraliste dans le
soin de ses proches, en le plaçant lui et ses émotions au centre de la problématique.
Objectif : L’objectif de cette étude était de questionner le vécu et le positionnement
du médecin généraliste dans sa relation de soin avec ses proches. Méthode : Il s’agit
d’une étude qualitative inspirée de la phénoménologie interprétative. Le recrutement
a été réalisé par convenance et par effet boule de neige en Isère et en Haute Savoie.
Dix-huit entretiens semi-dirigés ont été réalisés en présentiel et intégralement retranscrits.
L’ensemble de l’analyse a bénéficié d’une triangulation des données. Résultats : Il
existait une discordance entre le vécu globalement négatif verbalisé par le médecin
lors des entretiens et son positionnement effectif concernant l’acceptation de demandes
de soin et son implication dans la santé de ses proches. De plus, la relation entre
le médecin et son proche dans le soin était complexe et était à risque de se modifier.
Discussion et conclusion : Chaque médecin ainsi que chacun de ses proches sont uniques
et pourvus d’une personnalité qui leur appartient, leur relation étant alors singulière
et intersubjective. La mise en place d’un guide pour accompagner les médecins dans
leur relation de soin avec leurs proches pourrait être une première piste pour les
aider à se positionner. Cependant, le besoin immédiat exprimé par les médecins semble
être un espace d’écoute et d’échange sur cette relation avec leurs proches, qui s’avère
complexe et source de nombreuses émotions.;