Description : La télémédecine a pris un essor considérable ces deux dernières années. Elle a pour
principal objectif d’améliorer l’accès aux soins des patients et de réduire les coûts
des dépenses de santé. Le recours à l’échographie est fréquent en médecine
générale, c’est un examen rapide, non invasif, non irradiant qui permet d’affirmer
ou d’infirmer des diagnostics de façon rapide. Ce travail est une revue de
la littérature ayant pour objectif principal de définir « quelle place pour la télé-échographie
en médecine générale » et d’étudier les potentielles applications de la télé-échographie
en médecine générale, relever les freins à son utilisation, et les développements
futurs à envisager pour une exploitation à grande échelle. 58 articles ont été
inclus dans l’étude. Les résultats ont été classés en trois axes : l’utilisation de
l’échographie en soins primaires, la télé-échographie robotguidée, et la télé-échographie
en médecine générale. Il apparait que la télé-échographie n’est à l’heure actuelle
que peu encore développée en médecine générale. Les principales études publiées portent
sur la télé-échographie robot-guidée qui a montré ses preuves en termes d’efficacité
et d’utilité diagnostic pour pallier les problématiques actuelles de l’offre de soins.
Cet outil se montre cependant peu utilisable en cabinet de médecine générale. Une
alternative à cette pratique se révèle être la télé-échographie vidéo-guidée, modalité
plus facile à mettre en oeuvre. La télé-échographie permettrait aux médecins
généralistes d’améliorer le parcours de soin des patients, d’accéder à un diagnostic
échographique rapide, fiable, et ainsi à une décision thérapeutique. Elle se montre
facile à mettre en place, ne nécessiterait qu’une formation brève et un équipement
léger, peu coûteux et portatif. Les indications sont nombreuses et regroupent des
pathologies fréquemment rencontrées en médecine générale. A l’heure actuelle, la
télé-échographie n’a pas sa place en médecine générale. En effet, de nombreux points
restent encore à préciser : modalités de mise en place, tarification de l’acte, tant
pour le médecin généraliste que pour l’échographiste, évaluation des coûts et des
conséquences sur la réduction des dépenses de santé publique.;