Prescription et dé-prescription des inhibiteurs de la pompe à proton Chez les patients
de plus de 65 ans: Observation de l’évolution des pratiques professionnelles - CISMeF
Prescription et dé-prescription des inhibiteurs de la pompe à proton Chez les patients
de plus de 65 ans: Observation de l’évolution des pratiques professionnellesDocument
Titre : Prescription et dé-prescription des inhibiteurs de la pompe à proton Chez les patients
de plus de 65 ans: Observation de l’évolution des pratiques professionnelles;
Description : Introduction : Les inhibiteurs de la pompe à proton (IPP) sont prescrits chez près
d’un quart des Français et plus particulièrement chez les patients de plus de 65 ans.
Le mésusage de cette classe de médicament est évalué à plus de 50 % des prescriptions.
La commission de la transparence de la HAS a revu ses recommandations concernant les
IPP en 2020. Dans notre étude, dans un premier temps, nous avons voulu comparer la
concordance des prescriptions d’IPP des médecins généralistes français, chez les patients
de plus de 65 ans, aux recommandations de la HAS, avant et après rappel de ces recommandations.
Dans un second temps, nous avons voulu observer les principales sources d’écarts aux
recommandations, ainsi que les modalités d’arrêt des IPP chez ces médecins. Matériel
et méthodes : Une étude observationnelle longitudinale descriptive a été réalisée
auprès de médecins généralistes français par la diffusion numérique de deux questionnaires
à 4 mois d’intervalle entre le 06/01/2022 et le 30/10/2022, évaluant leurs pratiques
professionnelles en termes de prescriptions et dé-prescription des IPP. Un document
de rappel des recommandations était mis à disposition entre les deux questionnaires.
Résultats : Sur les 84 questionnaires analysés, nous avons pu observer une proportion
de concordance aux recommandations de 38 % au premier questionnaire et de 43 % au
second, avec une absence de différence significative entre les deux questionnaires
(p-valeur 0.62). Les résultats étaient cohérents avec la littérature. La majorité
des écarts aux recommandations concernaient les indications et posologies. Plus de
50 % des répondants ont déclaré avoir donné plus d’attention à la prescription et
dé-prescription des IPP après rappel des recommandations. Conclusion : L’étude suggère
qu’il n’y a pas de changement significatif des pratiques après rappel des recommandations.
Il semble néanmoins que les médecins interrogés aient été sensibilisés et que l’attention
portée aux prescriptions d’IPP et à leur arrêt soit plus importante à la suite de
ce travail.;