Impact de la médiatisation précoce de traitements de la COVID-19, avérés sans efficacité,
sur les effets indésirables rapportés dans les bases de pharmacovigilance - CISMeF
Impact de la médiatisation précoce de traitements de la COVID-19, avérés sans efficacité,
sur les effets indésirables rapportés dans les bases de pharmacovigilanceDocument
Titre : Impact de la médiatisation précoce de traitements de la COVID-19, avérés sans efficacité,
sur les effets indésirables rapportés dans les bases de pharmacovigilance;
Description : Il s’agit d’une étude observationnelle concernant des molécules n’ayant pas montré
une efficacité dans la prise en charge de la COVID-19 dans les essais cliniques robustes.
Le but étant d’analyser l’impact de leur médiatisation précoce sur l’évolution du
nombre de d’effets indésirables rapportés aux centres de pharmacovigilance les concernant.
En s’appuyant sur l’outils Almetric , permettant l’analyse de l’attention portée à
un article, et sur l’outils Google Trends , permettant la mesure de l’intérêt de la
population pour un terme précis, nous avons observé une contemporanéité entre la publication
d’articles scientifiques et l’intérêt de la population pour certains médicaments sur
internet. Pour certaines de ces molécules, cet intérêt sur internet s’est traduit
par une réelle consommation de ces médicaments et par une augmentation du nombre d’effets
indésirables rapportés aux systèmes de pharmacovigilance. Finalement, nous pouvons
penser sur la base de ces observations que la surveillance des données de pharmacovigilance
peut permettre, dans certains cas, d’appréhender la réelle utilisation d’un médicament
et de son mésusage potentiel en l’absence de données de consommation. Cela est le
cas avec l’hydroxychloroquine et l’azithromycine, deux molécules pour lesquelles le
nombre de boîtes prises en charges par l’Assurance Maladie a augmenté pour l’année
2020 alors qu’une baisse aurait dû être observée sur cette année. De plus, ces données
de pharmacovigilance permettent de prendre en compte le profil de sécurité de ces
traitements ainsi que leur potentiel achat par des moyens détournés (marché noir,
spécialités vétérinaires…). Par ailleurs, plusieurs autres facteurs peuvent probablement
impacter la réelle utilisation d’un médicament dans la population et l’incidence des
effets indésirables rapportés dans les bases de pharmacovigilance : son accessibilité
et son mode de prescription et de délivrance, son profil de sécurité, la période à
laquelle il est médiatisé, le nombre d’articles scientifiques le traitant et probablement
la communication qu’en font des personnalités publiques.;