Description : Contexte : l'adolescence est une étape singulière entre enfance et âge adulte, accompagnée
de problématiques propres. En pleine évolution corporelle et sociale, l’adolescent
peut être difficile à appréhender pour les médecins généralistes. L’objectif de cette
étude était d'explorer les représentations et les attentes des adolescents en consultation
de médecine générale. Méthodes : il s’agit d’une étude qualitative par entretiens
semi-dirigés individuels et collectifs, menée de juin à juillet 2022. Le recrutement
s’est fait lors d’interventions dans trois établissements scolaires de la région PACA.
Une triangulation des données a été effectuée. Résultats : au total, quarante-deux
adolescents ont été inclus, quinze en entretiens individuels et vingt-sept répartis
en trois entretiens collectifs. Cette étude montre que si les adolescents restent
ambivalents pour faire certains choix, ils ont une idée du portrait de leur MT idéal
et souhaitent une réciprocité avec lui quant à l’utilisation du vouvoiement ou du
tutoiement. Ils naviguent entre le réconfort de la présence parentale et leur désir
d’autonomie. La relation triangulaire adolescent - parents - MT doit concilier le
droit de regard du parent et le droit au secret médical de l’adolescent. Un temps
de consultation sans le parent reste apprécié par les adolescents. Ces derniers.ne
considèrent pas leur médecin traitant (MT) comme un interlocuteur privilégié en matière
de prévention, surtout concernant la sexualité. En revanche, ils expriment pouvoir
se confier librement mais c’est au MT d’engager la discussion. Conclusion : proposer
un échange équilibré avec les adolescents, leur rappeler leur droit en matière de
secret médical et initier le dialogue quant aux sujets de prévention pourraient favoriser
un dialogue serein et dans un climat de confiance. Informer les adolescents sur le
rôle du médecin généraliste et les consultations prises en charges par l’Assurance
Maladie pourrait favoriser les consultations de prévention et dépistage. Être conscient
des idées reçues des adolescents pourrait guider la pratique clinique des médecins
généralistes.;