Description : Introduction : IST la plus fréquente au monde, HPV est responsable, chez les hommes,
de lésions bénignes et malignes. Le vaccin contre les HPV recommandé et remboursé
chez la jeune fille depuis 2007, l’est chez les jeunes garçons depuis le 1er janvier
2021. Objectif : ce vaccin est sûr et efficace, pourtant peu prescrit en France et
encore moins en Martinique. Nous voulions évaluer l’attitude du médecin généraliste
en Martinique envers la vaccination anti HPV chez les garçons et ainsi connaitre les
motifs de prescription ou de non-prescription. Méthodes : nous avons réalisé une étude
qualitative exploratoire à visée descriptive. Des entretiens individuels semi-dirigés
via un questionnaire de 16 questions ont été effectués sur un échantillon aléatoire
de 12 médecins généralistes installés en Martinique. Résultats : contrairement aux
propositions de vaccination chez les jeunes filles, les propositions des médecins
interrogés à destination des jeunes garçons sont peu nombreuses. Leur démarche vaccinale
est aussi confrontée à de nombreux obstacles. Notamment, le manque de connaissances
des médecins généralistes sur les lésions liées à HPV chez l’homme ainsi que sur les
bénéfices de la vaccination, l’abord de la sexualité chez l’adolescent et le refus
des patients lié à une crainte du vaccin. Selon eux, les voies à suivre pour améliorer
l’efficience du médecin traitant dans cette prise en charge pourraient être la mise
à jour régulière des connaissances médicales, des campagnes d’information grand public,
la restauration du lien patient-médecin mais aussi le recours à l’obligation vaccinale.
Conclusion : notre étude a permis de mettre en lumière les principaux freins rencontrés
par le médecin généraliste en Martinique dans le projet thérapeutique qu’est la vaccination
anti HPV chez le garçon. Elle a permis également de connaitre des pistes de travail
pour favoriser l’amélioration de la couverture vaccinale.;