" /> Impact de la 1ère vague épidémique de la COVID-19 sur un hôpital de jour pluridisciplinaire de cancérologie - CISMeF





Titre : Impact de la 1ère vague épidémique de la COVID-19 sur un hôpital de jour pluridisciplinaire de cancérologie;

URL : https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-03736543

Description : INTRODUCTION : La propagation rapide de la pandémie de COVID-19 dans le monde autour de février 2020 a contraint les hôpitaux à repenser leurs organisations. En oncologie, protéger les patients fragiles est devenu un objectif majeur lorsque les preuves ont montré que cette population était à risque de développer des formes sévères de la maladie. Les sociétés savantes et les groupes de recherche nationaux ont publié des directives pour organiser les soins, mais chaque hôpital a dû prendre des décisions. Cette étude décrit les changements opérés au Centre Hospitalo-Universitaire de Grenoble (CHU) pour faire face à cette crise. MÉTHODES : Les données de tous les patients venant à l'hôpital de jour d'hémato-oncologie du 16 mars au 22 juin 2020 (début et fin du premier plan de crise au CHU de Grenoble) ont été collectées. Le critère d'évaluation principal était la description de tous les changements de traitement apportés aux patients: changement de protocole, report de traitement, arrêt du traitement, passage en hospitalisation à domicile. Les critères d'évaluation secondaires étaient d'étudier les facteurs qui ont influencé ces changements; d’analyser les toxicités pour les patients ayant changé de protocole; et d’observer l'impact sur l'activité quotidienne de l'hôpital de jour. RÉSULTATS : 211 patients sur 889 (23 %) ont eu un changement dans leur traitement, principalement un changement de protocole (39,8 % de changement de molécules, 12,8 % de changement de posologie, 8,6 %de changement de galénique), ou un passage en hospitalisation à domicile (15,2%) pour recevoir leur traitement. Certains types de traitement comme les inhibiteurs checkpoints immunitaires ont été plus pourvoyeurs de modifications que d'autres, principalement des changements de dosage. C’était d’ailleurs le seul critère significatif de changements (OR 1,69; IC 95%: 1,08 - 2,66). D’autres facteurs liés à un changement de traitement de manière non significative étaient certains types de cancer comme ceux poumon et tête et cou principalement, par rapport aux autres localisations, avec un OR respectivement à 1,30 (IC 95%: 0,79 - 2,17) et 1,88 (IC 95%: 0,97 - 3,63). Les patients métastatiques étaient plus susceptibles d'avoir un changement dans leur traitement, surtout après une deuxième ligne de traitement. L'activité à l'hôpital de jour a rapidement chuté juste avant le déclenchement du plan de crise, pour repartir à la hausse fin mai 2020, avec un total de 5623 entrées sur la période. CONCLUSION : Même s'il a été publié de nombreuses recommandations par les sociétés savantes, les changements ont impacté moins d'un quart de nos patients. Cela peut s'expliquer par la faible intensité de la première vague de la pandémie dans la région grenobloise, avec une exposition des patients au sein de l'hôpital qui pourrait être considérée comme peu importante pour le SARS-CoV-2. Les patients traités par immunothérapie, ou traités pour un cancer du poumon ou de la tête et du cou semblaient plus susceptibles d'avoir eu des changements, en lien avec les indications de l'immunothérapie dans ces localisations. Ces modifications ne semblent pas avoir d'impact sur la tolérance du traitement pour la plupart des patients, mais la question de l'impact sur la survie subsiste.;

Année : 2021;

Détails


Type(s) de ressource(s) :

Indexation :

Spécialité(s) : ******santé publique
***pneumologie
***épidémiologie
***oncologie
***infectiologie
***virologie

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26/04/2024


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