Description : De nombreux enfants portent l’étiquette d’allergie médicamenteuse et cela peut avoir
des conséquences à vie pour le patient, mais aussi pour l’ensemble de la société :
un choix limité de traitements, potentiellement moins efficaces ou favorisant le développement
de résistances, sans compter un impact économique plus élevé. Cependant, la plupart
des enfants tolèrent en fait le médicament en cause lorsqu’ils sont réexposés lors
d’un test de provocation orale (TPO) et ne sont donc pas allergiques. Le domaine des
hypersensibilités médicamenteuses fait l’objet de nombreuses recherches mais des études
précises sur leur épidémiologie et sur les outils diagnostiques font encore défaut
chez l’enfant. Le TPO reste un moyen diagnostique essentiel chez les enfants présentant
des réactions cutanées sans critère de gravité. Ces dernières années, la société européenne
d’allergologie et d’immunologie clinique a publié des recommandations pour le diagnostic
et la prise en charge des réactions d’hypersensibilité les plus fréquentes chez les
enfants, que sont les réactions aux bétalactamines, aux anti-inflammatoires non-stéroïdiens
(AINS), aux antiépileptiques et aux vaccins. C’est ce que nous proposons d’aborder
dans cet aperçu.;