Quels sont les freins et les possibilités de développement de la prophylaxie pré-exposition
au VIH en médecine générale : point de vue des usagers, étude qualitative en France
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Quels sont les freins et les possibilités de développement de la prophylaxie pré-exposition
au VIH en médecine générale : point de vue des usagers, étude qualitative en France
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Titre : Quels sont les freins et les possibilités de développement de la prophylaxie pré-exposition
au VIH en médecine générale : point de vue des usagers, étude qualitative en France
métropolitaine;
Description : Contexte : La Prophylaxie pré-exposition au VIH (PrEP) est un outil de prévention
contre le Virus de l’Immunodéficience Humaine (VIH). Bien que 97% des patients sous
PrEP soient des Hommes ayant des relations sexuelles avec des Hommes (HSH), cette
prophylaxie est recommandée à toute personne potentiellement exposée au VIH. Initiée
exclusivement en milieu hospitalier avant avril 2021, elle peut maintenant être débutée
et renouvelée par tout médecin. Cependant, la PrEP reste majoritairement prescrite
en milieu hospitalier, et à ce jour, la position des prépeurs concernant les prescripteurs
est peu étudiée. Objectif : L’objectif de l’étude était d’évaluer les freins et les
possibilités de développement de prescription de la PrEP en médecine générale (MG),
du point de vue de ses usagers. Méthodologie : Une étude qualitative a été réalisée
auprès de personnes sous PrEP vivant en France métropolitaine, à l’aide d’entretiens
semi-dirigés individuels, entre novembre 2021 et février 2022. L’analyse des données
a été faite de manière inductive, en double aveugle puis par triangulation des données,
à l’aide du logiciel NVivo. Résultats : 12 prépeurs ont été interrogés. La MG apporte
une facilité d’accès à la PrEP et un lien avec le reste du suivi médical. Les prépeurs
encouragent son développement, à condition d’une formation nécessaire, et d’une attitude
bienveillante et sans jugement du médecin, principaux freins à son développement.
Il est suggéré de systématiser l’abord de la santé sexuelle en consultation, pour
identifier les patients éligibles à la PrEP. La diffusion et la visibilité de l’information
sont à développer concernant la PrEP, peu connue dans la population générale. Conclusion
: Devant un nombre croissant de consultations PrEP, la complémentarité entre MG et
CeGIDDs est une force sur laquelle s’appuyer. La place privilégiée du médecin généraliste
dans l’accès aux soins lui donne un rôle central dans le développement de la PrEP.
L’uniformisation des protocoles entre prescripteurs, et la mise en place d’un “carnet
PrEP”, pourraient faciliter la continuité du suivi. L’ouverture du médecin aux questions
de santé sexuelle pourrait être rendue plus visible. Un label “gay-friendly”, un répertoire
de médecins prescripteurs de PrEP, seraient des outils à développer.;