Description : Objectif : l'objectif de cette méta-revue était de recenser les serious games ayant
montré un intérêt en soins de premier recours pédiatriques. Notre objectif secondaire
était d'évaluer leur pertinence en tant qu'outils, qu'ils soient à visée de sensibilisation,
d'éducation thérapeutique ou de traitement. Méthode : une méta revue systématique
a été réalisée selon les recommandations PRISMA. Les bases de données PubMed, EM Premium,
SUDOC et Google Scholar ont été explorées. Chaque étape a été réalisée indépendamment
par deux chercheurs. Etaient inclus les articles, publiés entre 2010 et 2020, traitant
des serious games dans la prévention, l'éducation thérapeutique ou le traitement en
soins premiers pédiatriques. Les grilles PRISMA et R-AMSTAR ont été utilisées pour
évaluer la qualité méthodologique des études. Résultats : 17 revues systématiques
de la littérature ont été incluses. Les données ont été synthétisées par pathologies.
Etait ainsi décrit l'impact des serious games dans le surpoids et l'obésité avec notamment
l'efficacité des exergames dans l'augmentation du niveau d'activité physique et de
la dépense énergétique, et de certains jeux non-actifs dans l'amélioration de l'équilibre
alimentaire. Les exergames étaient nombreux à faire leurs preuves dans la prise en
charge des troubles moteurs. L'intérêt des serious games était étudié dans le cadre
des pathologies psychiatriques dont le trouble déficit de l'attention avec hyperactivité,
les troubles du spectre autistique et les troubles anxieux et dépressifs via des jeux
non-actifs. Les serious games dans le cadre de l'asthme, du diabète et de pathologies
plus anecdotiques ont également été soumis à analyse. Conclusion : la pertinence des
serious games s'impose dans certaines pathologies pédiatriques, que ce soit à but
préventif, éducatif ou thérapeutique. Ces derniers pourraient s'inscrire dans la prise
en charge de pathologies pédiatriques telles que l'obésité, les troubles moteurs,
l'asthme, le diabète, le trouble déficit de l'attention avec hyperactivité ou les
troubles du spectre autistique. L'évolution rapide de l'industrie du jeu vidéo, rendant
l'essentiel des jeux étudiés obsolètes, aboutit à l'absence de jeu vidéo actuel exploitable
en soins premiers pédiatriques.;