Impact du deuxième confinement national français de 2020 lié à la pandémie de COVID-19
sur la pratique d'activité physique et sportive chez des sujets sains sportifs et
des patients atteints de pathologies chroniques: étude PhysiCOVID II - CISMeF
Impact du deuxième confinement national français de 2020 lié à la pandémie de COVID-19
sur la pratique d'activité physique et sportive chez des sujets sains sportifs et
des patients atteints de pathologies chroniques: étude PhysiCOVID IIDocument
Titre : Impact du deuxième confinement national français de 2020 lié à la pandémie de COVID-19
sur la pratique d'activité physique et sportive chez des sujets sains sportifs et
des patients atteints de pathologies chroniques: étude PhysiCOVID II;
Description : L'activité physique et sportive est un acteur majeur de la prévention primaire, secondaire
et tertiaire de nombreuses pathologies pour la population générale, et fait partie
intégrante de la prise en charge non médicamenteuse de pathologies chroniques. L'épidémie
à SARS-Cov2 a incité le gouvernement Français à mettre en place un premier confinement
strict au printemps 2020, puis un second confinement à l'automne 2020. Ces différentes
mesures sanitaires ont induit une limitation des interactions sociales ainsi que des
déplacements, et restreint l'accès à de nombreuses infrastructures collectives dont
sportives. Le travail présenté est issu d'une étude rétrospective multicentrique,
appelée PHYSICOVID II, menée par les CHU de Toulouse et de Strasbourg. Cette étude
comprend des sujets sains pratiquant une activité physique et sportive régulière,
et des patients atteints d'une pathologie chronique et bénéficiant d'un programme
SPORT-SANTE. 397 sujets ont été inclus : 191 patients, et 206 sportifs. Il s'agit
de sujets ayant répondu aux questionnaires de la première partie de l'étude, PHYSICOVID
I, à l'issue du premier confinement et ayant accepté de participer à la deuxième partie
de l'étude portant sur le second confinement. L'objectif principal de ce travail est
d'étudier l'impact du second confinement sur la pratique de l'activité physique des
106 sujets sportifs amateurs « sains » strasbourgeois, et de le comparer à celui chez
les 106 patients strasbourgeois atteints de pathologies chroniques. Les objectifs
secondaires sont d'étudier dans ces mêmes groupes, les niveaux d'anxiété et de dépression.
Ces différents paramètres sont comparés à ceux du premier confinement. Au sein des
deux groupes, une diminution de la pratique d'activité physique ainsi que du nombre
de séances hebdomadaires est observée, mais cette celle-ci est davantage marquée chez
les sportifs. Pour autant, la majorité des patients pratiquant une activité physique
en autonomie a maintenu son activité pendant le confinement, tout comme les sportifs
parmi lesquels une large majorité a poursuivi son activité physique lors du confinement.
L'étude des modalités de pratique de l'activité physique au sein des deux groupes
révèle que le mode distanciel demeure marginal, en dépit de son fort développement.
La plupart des sujets étudiés pratique une activité physique en autonomie. Sur le
plan psychique, le groupe de patients atteint de pathologies chronique comprend plus
de sujets présentant des signes d'anxiété et de dépression que celui des sportifs
amateurs sains. Notre travail démontre un impact du second confinement sur les différents
critères évalués par notre étude tant chez les sujets sportifs que chez les patients
chroniques strasbourgeois. Pour le prolonger, il pourrait être intéressant d'observer
si les changements mis en évidence seraient de nouveau observés lors du 3ème confinement
national mis en place à partir du mois d'avril 2021, et si à plus long terme, les
effets des confinements sur les différents paramètres étudiés perdureront au-delà
de la crise sanitaire que nous traversons.;