Prévention des crises convulsives hyperthermiques du nourrisson et de l’enfant: place
des thérapeutiques médicamenteuses (anciennes et récentes). Une revue de la littérature - CISMeF
Prévention des crises convulsives hyperthermiques du nourrisson et de l’enfant: place
des thérapeutiques médicamenteuses (anciennes et récentes). Une revue de la littératureDocument
Titre : Prévention des crises convulsives hyperthermiques du nourrisson et de l’enfant: place
des thérapeutiques médicamenteuses (anciennes et récentes). Une revue de la littérature;
Description : Contexte : Les crises convulsives hyperthermiques (CCH) affectent environ 5 % des
enfants, parmi lesquels environ un tiers récidivent. De nombreuses molécules ont été
étudiées afin de prévenir ces crises. Aucun travail de recherche français n’a permis
de faire une synthèse globale de l’évaluation de ces traitements préventifs. L’objectif
de ce travail était donc de faire l’état des lieux actuel international de la prévention
de CCH de l’enfant. Question : L’instauration d’une thérapeutique médicamenteuse à
visée préventive (antipyrétiques ou antiépileptique) lors d’un épisode fébrile permet-elle
d’éviter un nouvel épisode de CCH chez les enfants de moins de 6 ans ? Méthode : Revue
non systématique de la littérature effectuée en 2018-2019, portant sur les études
en français et anglais publiées au cours des 10 dernières années et traitant de la
prévention des CCH. Les bases de données consultées étaient : Pubmed, Cochrane, Embase,
etc. La sélection des études, leurs analyses et l’extraction des résultats ont été
retranscrites dans un diagramme de flux puis dans un tableau (effectué par un seul
auteur). Résultats : 21 articles/études ou recommandations venant de différents pays
ont été inclus. Aucune étude ne permettait de montrer une efficacité du paracétamol
sur les crises. Les différents auteurs s’accordent à dire que seuls le Diazépam, Clobazam
et le Phénobarbital ont prouvés une efficacité, mais au prix d’importants et fréquents
effets secondaires. De ce fait, devant le caractère bénin de la pathologie et les
effets secondaires très fréquents, il n’est pas recommandé de les instaurer en cas
de CCH simple excepté dans certains cas précis ou le risque de récidive est important
et lors des CCH complexes. Une place importante est accordée à l’information fournie
aux parents pour les rassurer sur la pathologie, les possibles récidives, l’absence
d’épilepsie maladie et l’absence d’efficacité des antipyrétiques. Discussion : La
fièvre est souvent perçue par les médecins comme le facteur déclenchant, mais certaines
crises apparaissent avant celle-ci. L’habitude qu’ont les médecins de traiter systématiquement
toute fièvre doit être corrigée pour n’instaurer d’antipyrétiques qu’à visée de confort.
Il serait alors nécessaire d’avoir des recommandations claires sur les prescriptions
d’antipyrétiques/d’antiépileptiques concernant les CCH en France, pour uniformiser
les prises en charge.;