Impact du deuxième confinement induit par la pandémie de SARS-CoV2 sur la pratique
d'une activité physique chez des patients atteints de pathologies neurologiques chroniques
(maladie de Parkinson et sclérose en plaques): étude PhysiCOVID 2 - CISMeF
Impact du deuxième confinement induit par la pandémie de SARS-CoV2 sur la pratique
d'une activité physique chez des patients atteints de pathologies neurologiques chroniques
(maladie de Parkinson et sclérose en plaques): étude PhysiCOVID 2Document
Titre : Impact du deuxième confinement induit par la pandémie de SARS-CoV2 sur la pratique
d'une activité physique chez des patients atteints de pathologies neurologiques chroniques
(maladie de Parkinson et sclérose en plaques): étude PhysiCOVID 2;
Description : En France, le nombre de cas de patients atteints de COVID 19 n’a pas arrêté d’augmenter
et un second confinement est imposé aux français le 29 octobre. Cette situation sans
précédent a un impact sur le quotidien de toute la population. Les déplacements et
interactions sociales ou professionnelles non essentielles sont suspendus. Les conséquences
attendues sont une sédentarité plus importante et une diminution de l’activité physique.
Or celle-ci est reconnue comme efficace dans la prise en charge des pathologies chroniques
et plus particulièrement pour les pathologies neurologiques. Le risque lié à la diminution
d’une activité physique semble d’autant plus important chez ces sujets. L’étude multicentrique
PhysiCOVID2 a pour objectif d’évaluer l’évolution du niveau d’activité physique induite
par le second confinement et son retentissement sur l’anxiété et la dépression chez
des patients atteints de pathologie chronique et chez les sujets sains sportifs. Les
sujets de cette études PHYSICODI 2 ont tous été inclus dans l’étude précédente PHYSICOVID
1 qui portait sur le premier confinement. Ce travail met en avant les résultats des
patients atteints de pathologies neurologiques chronique (Maladie de Parkinson et
Sclérose en plaques). Les sujets ont répondu à des auto-questionnaires en ligne au
cours du deuxième confinement via une plateforme informatique sécurisée de gestion
de données de santé. 397 sujets ont été inclus dont 212 à Strasbourg : 106 sportifs
et 106 patients dont 45 atteints de pathologies neurologiques. La plupart des patients
atteints de pathologie neurologique chronique ont maintenu une activité physique pendant
le confinement, majoritairement ils pratiquaient seul. Les patients atteints de sclérose
en plaques ont pour la plupart maintenu leur activité seul mais n’en n’ont pas initié
alors que les malades de Parkinson ont d’avantage initié une pratique en autonomie
lors du deuxième confinement. Une grande partie de l’activité physique encadrée a
été suspendue pendant le confinement. Or la kinésithérapie constitue un moyen thérapeutique
à part entière chez ces patients. Malgré le développement des nouvelles technologies
et le maintien de l’ouverture des cabinets au second confinement, une très faible
proportion de patient a introduit une activité en distanciel pendant ce confinement.
Le confinement semble avoir eu un réel impact sur l’état psychique chez tous les patients
neurologiques. La symptomatologie anxio-dépressive est présente chez la moitié des
patients. Le retentissement observé sur le niveau d’activité physique suggère l’importance
d’un accompagnement chez les patients pour lesquels l’activité physique constitue
un arsenal thérapeutique à part entière. Les modalités d’accompagnement par le kinésithérapeute
et/ou l’éducateur sportif au cours de situation similaires restent des pistes d’amélioration
pour limiter la baisse du niveau d’activité physique;