Description : En 2019, 5 901 greffes d’organes ont pu être effectuées en France, mais malheureusement,
713 personnes sont décédées faute de donneur, et 8 576 ont été inscrites sur liste
d’attente. La première cause de non-prélèvement est l’opposition, elle représente
30,5% du devenir des sujets en état de mort encéphalique recensés. Ce taux reste globalement
stable depuis des décennies, alors que 85% des Français seraient prêts à donner l’un
de leurs organes. Face à cette discordance, les campagnes de sensibilisation se multiplient
et concluent par la mention « Parlez-en à votre médecin traitant ! ». Une revue systématique
de la littérature a été menée, dont l’objectif principal était de collecter les données
sur la place du médecin généraliste au sein du processus de don d’organes en France.
Les études inclues traitaient de ces sujets, et ont été évaluées selon les critères
de qualité des grilles STROBE et COREQ. Le critère de jugement principal a été la
qualité des études. 26 études ont été retenues (25 thèses et 1 article). Il s’agit
d’études épidémiologiques descriptives, 20 quantitatives et 6 qualitatives. L’ensemble
des travaux est de bonne qualité car obtient un score moyen de 78,40%, sur la base
du nombre de critères présents. Les études quantitatives recueillent un score légèrement
supérieur (78,64%) à celui des études qualitatives (77,60%). Il en ressort que la
population générale semble peu sensibilisée sur le sujet, et a de nombreuses idées
fausses. De leur côté, les médecins généralistes seraient prêts à s’impliquer pour
cette cause auprès de leurs patients, mais manquent de connaissances, de formation
et de temps.;