Agir sur les déterminants sociaux de la santé en médecine de premier recours : analyse
rétrospective d'une cohorte dans un centre de santé communautaire - CISMeF
Agir sur les déterminants sociaux de la santé en médecine de premier recours : analyse
rétrospective d'une cohorte dans un centre de santé communautaireDocument
Titre : Agir sur les déterminants sociaux de la santé en médecine de premier recours : analyse
rétrospective d'une cohorte dans un centre de santé communautaire;
Description : L’importance de l’impact des déterminants sociaux sur la santé est désormais bien
connue. De ce constat naît la nécessité d’intégrer les conditions de vie des personnes
dans leurs parcours de soin. Notre problématique est de savoir comment agir sur ces
déterminants sociaux en médecine de premier recours. Nous avons analysé les parcours
de soin d’une cohorte de 37 patients discutés en réunion de concertation pluridisciplinaire
en 2019 et suivis dans un centre de santé communautaire. Ces parcours de soin ont
été confrontés aux définitions et recommandations des principaux rapports nationaux
et internationaux sur les déterminants sociaux de la santé, que nous avons classé
en douze catégories. Nos résultats montrent qu’il est possible de mettre en place
des accompagnements pour agir sur ces déterminants sociaux, pour au moins huit des
douze catégories, en soin de premier recours – les quatre autres dépendant de dynamiques
plus macroscopiques. La faisabilité de ces accompagnements tient à l’organisation
pluridisciplinaire et intersectorielle du travail, ce qui nécessite un temps dédié
important. Elle tient aussi aux services publics de soin et de protection sociale
sous toutes leurs formes. Une bonne connaissance des déterminants sociaux autant que
de ces dispositifs est donc nécessaire. Pour autant, les dynamiques sociales qui impactent
la santé des personnes se jouent aussi à un niveau macroscopique. Ces dernières limitent
parfois l’impact des accompagnements proposés. Envisager une action systémique est
un enjeu politique qui dépasse le rôle de la médecine générale. L’une des façons dont
celle-ci peut tout de même s’en rapprocher est d’intégrer une approche communautaire,
qui réduirait la distance décisionnelle entre les patients et les leviers macroscopiques
nécessaires pour agir sur la racine des causes, leur permettant ainsi de se réapproprier
le pouvoir de définir de quoi relève leur santé et la meilleure façon d’agir dessus.;