Description : Introduction : malgré l’extension de l’obligation vaccinale en 2018, les objectifs
de couverture vaccinale de certaines pathologies ne sont pas atteints (ROR Hépatite
Méningite C). Le médecin généraliste(MG), principal acteur de l’acceptation vaccinale,
a besoin d’outils pour expliquer la vaccination et rassurer ses patients. L’objectif
est de recueillir l’avis et les attentes de MG exerçant en libéral sur les outils
d’aide à l’explication de la vaccination. Méthodes Un état des lieux des outils d’aide
à l’explication de la vaccination a été réalisé par l’ORS PACA entre 2011 et 2017.
Parmi 98 outils répertoriés, 12 ont été sélectionnés et présentés à des MG libéraux
des Bouches du Rhône au cours de focus groups. Résultats : 2 focus groups ont été
réalisés, respectivement composés de 6 et 7 MG. La variété des supports de l’outil
est un élément primordial. Ainsi plusieurs supports sont évoqués : TV, radio, affiche,
publicité, media papier, dessin animé, sites internet. Pour que l’outil soit efficace,
il faut que le message soit simple. Il faut privilégier une information courte, claire,
évitant le jargon médical et une mise en page de petits paragraphes. Une illustration
par schéma simple ou dessin humanisé semble préférable au graphique ou histogramme
trop scientifiques. Néanmoins des références scientifiques devraient être intégrées
dans l’outil pour apporter la preuve de l’argument. Le contenu de ces outils doit
avoir pour objectif de rassurer les patients sur les principes de la vaccination et
le peu d’effet secondaire tout en manipulant avec précaution les arguments anti-vaccins.
Il faudrait aborder en priorité les maladies à polémique (le ROR, l’hépatite B) et
le papillomavirus. Conclusion : le manque d’outils existant, la complexité de ces
outils ou des difficultés d’accès, freinent actuellement l’explication de la vaccination
en consultation de médecine générale. Un développement d’outils simples et compréhensibles
par tous les patients est nécessaire afin d’avoir une communication efficace. Plusieurs
types de support pourraient être à disposition du MG qui resterait seul décisionnaire
sur la sélection de l’outil le plus adapté à son patient.;