Analyse du stress et de ses déterminants chez les médecins généralistes de la région
Auvergne-Rhône-Alpes durant la première vague pandémique de la COVID-19 - CISMeF
Analyse du stress et de ses déterminants chez les médecins généralistes de la région
Auvergne-Rhône-Alpes durant la première vague pandémique de la COVID-19Document
Titre : Analyse du stress et de ses déterminants chez les médecins généralistes de la région
Auvergne-Rhône-Alpes durant la première vague pandémique de la COVID-19;
Description : En contexte de pandémie COVID-19, l'OMS a mis en garde les professionnels de santé
quant à l'apparition possible de stress. Cette étude a évalué le stress des médecins
généralistes (MG) au cours de la première vague, et a identifié les facteurs associés.
Entre le 8 avril et le 30 juin 2020, un questionnaire a été envoyé à différentes dates
aux MG d'Auvergne-Rhône-Alpes. Le stress a été mesuré à l'aide du Perceived Stress
Score en 10 items (PSS-10). Des verbatims ont été analysés. Une première analyse transversale,
menée sur 898 MG entre le 8 avril et le 10 mai, a révélé un niveau de stress élevé
chez 437 MG (49%). Le suivi dans le temps d'une cohorte de 102 MG a montré une diminution
du stress sur la période d' étude : 53% MG étaient stressés début avril contre 37%
fin mai. Les facteurs associés à un stress initial élévé étaient : le fait d'être
submergé par les informations recues, l'anxiété des patients, la prise de décisions
difficiles et le fait de se sentir seul. L'abscence de conflit de valeur diminuait
le stress. Les verbatims ont souligné une gestion de la pandémie hospitalo-centrée,
dans laquelle les MG ont parfois eu du mal à trouver leur place. En conclusion, le
niveau de stress était inhabituellement élevé chez les MG au cours de la première
vague pandémique. En contexte de crise sanitaire, une chaîne de communication structurée
devrait être mise en place précocement par les autorités sanitaires. La collaboration
ville-hôpital pourrait etre renforcée. Il parait crucial d'impliquer au plus tôt les
MG dans la gestion de crise pour améliorer la réactivité du système de soin et éviter
un stress invalidant le fonctionnement de ce dit système.;