Description : Les nanoparticules sont définies comme des structures sphériques dont le diamètre
maximum est de 100 nanomètres. Les domaines d’applications des nanoparticules incluant
l’industrie agroalimentaire et pharmaceutique, sont extrêmement nombreux. L’Homme
peut être quotidiennement exposé à des nanoparticules via différentes voies d’administration
(orale, intraveineuse, pulmonaire et cutanée). En raison de leur taille nanométrique,
les nanoparticules possèdent des propriétés physico-chimiques uniques, induisant de
fortes interactions avec l’environnement biologique. Ces caractéristiques ont été
largement exploitées pour la conception de nanomédicaments pour le diagnostic et la
thérapie. Cependant, les problèmes liés à leur toxicité ont été mis en lumière parallèlement
à leur développement. Ce travail de thèse vise à étudier la toxicité potentielle des
nanoparticules. L'évaluation toxicologique a été réalisée à l'aide de modèles cellulaires
adaptés aux voies systémique et orale. Les mécanismes impliqués dans la nanotoxicité
ont été étudiés afin d’identifier des facteurs de toxicité. La première partie de
ce travail a été consacrée à l’étude de la toxicité hépatique in vitro et in vivo
des nanoparticules de PLGA et de silice. Les nanoparticules de PLGA sont utilisées
comme vecteurs de médicaments alors que les nanoparticules de silice jouent le rôle
d’agent antiagglomérant dans l’industrie alimentaire et également d’excipients pharmaceutiques.
Leurs effets sur la fonction hépatique et en particulier sur l'activité des cytochromes
P450 ont été évalués. La seconde partie de ce travail a consisté à étudier l’impact
des nanoparticules de silice sur la barrière intestinale, en particulier sur la perméabilité
paracellulaire et l’intégrité de la barrière. En mettant en exergue les différences
interespèces ou le rôle protecteur du mucus, ce projet a démontré que le choix des
outils toxicologiques était crucial pour une évaluation prédictive de la nanotoxicité.
La taille, les propriétés de surface et la composition ont été identifiées comme des
facteurs importants de toxicité.;