Description : Contexte : Les violences conjugales sont un problème de santé publique majeur et particulièrement
d’actualité après la période de confinement due à l’épidémie de la Covid-19. S’il
existe plusieurs prises en charge consensuelles pour les victimes de violences intrafamiliales,
il n’en est rien pour les auteurs. L’objectif de notre revue était de référencer les
thérapies médicamenteuses et psychothérapiques efficaces dans la diminution des violences
conjugales. Méthode : Nous avons réalisé nos recherches sur trois bases de données
médicales (Cochrane, MEDline via Pubmed, PsycINFO via Ovid) et inclus tous les essais
randomisés contrôlés en anglais ou en français traitant de ce sujet. Nous avons exclu
les articles traitant des victimes de violences ou faisant référence à des thérapies
de couple, addictologique, familiale ou pédopsychiatrique. Notre revue ciblait uniquement
la prise en soin psychiatrique des auteurs de violences conjugales. Résultats : Au
total, 9 articles ont étudié différents moyens médicamenteux et psychothérapiques
dans le but d’une diminution des violences conjugales. La fluoxétine, les thérapies
cognitivo-comportementales, les techniques de communication verbale et les thérapies
par entretien motivationnel ont montré des résultats significatifs. Cependant, ces
études présentent de nombreux biais et les résultats sont assez hétérogènes. Conclusion
: Notre revue n’a pas mis en évidence de consensus sur les soins proposés aux auteurs
de violences conjugales pour permettre la diminution de celles-ci. Cependant, quelques
résultats semblent prometteurs même s’ils restent hétérogènes dans leur efficacité.
Il apparaît nécessaire d’approfondir les recherches à ce sujet à partir des résultats
encourageants retrouvés dans notre travail.;