Quels peuvent être les facteurs impactant le vécu des sages-femmes en salle de naissance
dans l’accompagnement des couples dont l’enfant est atteint d’une pathologie létale
et n’ayant pas souhaité l’interruption médicale de grossesse ? - CISMeF
Quels peuvent être les facteurs impactant le vécu des sages-femmes en salle de naissance
dans l’accompagnement des couples dont l’enfant est atteint d’une pathologie létale
et n’ayant pas souhaité l’interruption médicale de grossesse ?Document
Titre : Quels peuvent être les facteurs impactant le vécu des sages-femmes en salle de naissance
dans l’accompagnement des couples dont l’enfant est atteint d’une pathologie létale
et n’ayant pas souhaité l’interruption médicale de grossesse ?;
Description : Contexte : en France, en 2017, 1480 femmes ont choisi de poursuivre leur grossesse,
alors que leur enfant était porteur d’une pathologie létale et qu’une IMG aurait pu
être réalisée. De ce fait, les sages-femmes prennent de plus en plus fréquemment en
charge ces patientes, notamment lors de l’accouchement. Durant cet accompagnement,
les ressentis de ces professionnelles sont intenses et variés. Objectif : l’objectif
de cette étude est de rechercher l’existence de facteurs impactant le vécu des sages-femmes
lors de la prise en charge de ces patientes. Population et méthode : une étude descriptive
rétrospective multicentrique régionale par questionnaire en ligne auprès des sages-femmes
hospitalières d’Île-de-France a été réalisée. Celui-ci a été diffusé entre le 10 juillet
2019 et le 28 octobre 2019. Résultats : 134 réponses ont été obtenues. Parmi celles-ci,
47% des sages-femmes se disaient satisfaites de l’accompagnement réalisé, 38,8% tristes
par identification à celui qui souffre, 9% angoissées par anticipation de l’événement
tragique et 5,2% en colère face à l’impuissance devant la situation. La caractéristique
individuelle influençant le vécu des sages-femmes, de façon positive, était la confiance
en soi (p 0,031), et de façon négative, était le stress (p 0,019). La présence d’une
équipe de DAN (p 0,014), la transmission des dossiers entre cette équipe et celle
de salle de naissance (p 0,02), l’intervention d’un pédiatre dans la prise en charge
du nouveau-né (p 0,01) étaient des facteurs augmentant la satisfaction de l’accompagnement
réalisé. Quatre autres facteurs influençant ont également été relevés : un accompagnement
non contrarié de la patiente (p 0,001), des réponses adaptées à ses besoins (p 0,001),
un temps nécessaire passé auprès d’elle (p 0,001) et une plus grande relation de confiance
établie avec elle (p 0,013). Les sages-femmes satisfaites se sentaient significativement
plus à leur place (p 0,001) et moins seules (p 0,001) dans l’accompagnement que celles
tristes, angoissées ou en colère. Elles pensaient avoir plus de connaissances (p 0,01),
de compétences (p 0,015) et d’expérience (p 0,001) que les autres. Le soutien, l’aide,
l’empathie, l’écoute ainsi que la bienveillance apportés au couple se sont révélés
être des notions primordiales. [...];