La prise en charge des patients schizophrènes en réhabilitation psychosociale pendant
le confinement sanitaire Covid-19 : une étude quantitative observationnelle rétrospective - CISMeF
La prise en charge des patients schizophrènes en réhabilitation psychosociale pendant
le confinement sanitaire Covid-19 : une étude quantitative observationnelle rétrospectiveDocument
Titre : La prise en charge des patients schizophrènes en réhabilitation psychosociale pendant
le confinement sanitaire Covid-19 : une étude quantitative observationnelle rétrospective;
Description : Étude quantitative unicentrique réalisée du 23 juin 2020 au 28 août 2020 dans l’unité
de réhabilitation psychosociale du NHN. I.Introduction Il existe de nombreuses complications
psychiatriques de l’isolement social. La réhabilitation nécessite un suivi rapproché
et montre un impact positif sur le fonctionnement chez les patients schizophrènes.
Le but de cette étude est d’observer de façon chiffrée l’impact du confinement sur
les patients schizophrènes à travers : 1. La comparaison avant-après d’échelles de
fonctionnement GAF 2. La recherche de symptômes pourvoyeurs de difficultés en lien
avec le confinement. II. Matériel et méthode 1) Recherche dans les dossiers. Entretiens.
Passation d’échelles Le but de cette étude est de comparer avant-après le niveau de
fonctionnement des patients à travers l’échelle de fonctionnement GAF. Les dossiers
des patients ont été analysés avec l’accord des patients afin de déterminer les symptômes
et leur nombre d’occurrences, ainsi que les actes pratiqués par les soignants de la
réhabilitation. Enfin, les patients ont passé plusieurs échelles et auto-questionnaires,
afin de rechercher un lien de causalité entre les scores des échelles et le nombre
d’actes ou de symptômes rapportés pendant le confinement. 2) Critères d’inclusion
et d’exclusion Les patients inclus étaient des majeurs diagnostiqués schizophrènes
avant l’annonce du confinement et suivis à l’unité de réhabilitation psychosociale
du NHN avant le confinement. Les patients en décompensation psychotique entravant
la réalisation des entretiens étaient exclus. III. Résultats 20 patients ont été évalués
(58 non-réponses, 2 refus, 1 exclu). L’analyse des GAF ne retrouve pas de différence
significative avant et après le confinement (différence moyenne entre les échelles
-3,78, p 0,88) L’analyse des scores totaux des échelles ne retrouve pas de corrélation
significative avec les actes ou les symptômes comptés. L’analyse par items de la BPRS,
de la SANS et de la PANSS retrouve une corrélation significative avec les actes pratiqués
pour les items « dépression », « désorganisation conceptuelle », « émoussement des
affects » de la BPRS et « diminution des mouvements spontanés » de la SANS, et une
corrélation significative avec les symptômes rapportés de l’item « distractibilité
» de la BPRS. IV. Discussion On ne retrouve pas de différence de fonctionnement des
patients avant et après le confinement. Certains symptômes semblent être des pistes
à explorer comme prédicteurs d’une mauvaise tolérance clinique du confinement. Cette
étude présente comme biais principal un faible nombre de patients inclus. Elle présente
l’avantage de faire une comparaison avant-après immédiat du confinement.;