Description : La stigmatisation de la psychiatrie ainsi que des personnes ayant des troubles psychiques
induit de lourdes conséquences comme l'auto-stigmatisation, l'exclusion socio- professionnelle
ou encore le retard dans le recours au soin. Les réseaux sociaux numériques sont devenus
des vecteurs de représentations stigmatisantes mais aussi des acteurs de lutte contre
la stigmatisation offrant de la visibilité et de l'interactivité. Sur Twitter, le
contenu de 3 040 tweets en français se rapportant à la psychiatrie, a été étudié en
fonction de la modalité d'usage (médical ou détourné) et de la tonalité d'opinion
(positive, négative ou mixte/mixte). 45.3% des tweets faisaient état d'un usage détourné
des termes psychiatriques dont 86.2 % véhiculaient une tonalité d'opinion négative.
Les termes appartenant au spectre des troubles psychotiques étaient plus détournés
(55.2%) que ceux du domaine de la dépression (5.4%). Malgré l'impossibilité de généraliser
les résultats ni dans la population générale ni dans le discours véhiculé sur Twitter,
ces résultats, concordant avec les travaux antérieurs, montrent la nécessité de poursuivre
les recherches dans ce domaine afin d'en améliorer la qualité et réfléchir à la reproductibilité
des analyses.;