Description : Contexte : Le conseil national de l’ordre des médecins préconise l’implication du
médecin traitant dans les décisions collégiales de limitation et/ou arrêt des thérapeutiques
en hospitalier. Il semble pourtant qu’ils ne soient que peu impliqués. Il apparaît
donc intéressant de connaître les raisons d’un tel paradoxe. L’objectif est d’évaluer
la place des médecins généralistes dans les décisions de limitation/arrêt des thérapeutiques
en hospitalier. Méthode : Il s’agit d’une méthode qualitative. Les données sont recueillies
à l’aide d’entretiens semi-dirigés enregistrés de façon microphonique et retranscrits
grâce à un logiciel de traitement de texte. Le logiciel N’Vivo 12 a été choisi pour
l’analyse des données. Résultats : Les généralistes sont actuellement peu impliqués
dans ce type de décision en hospitalier. Les praticiens hospitaliers interrogés rapportent
les appeler dans des situations complexes mais plus à visée informative. Ils soulignent
pourtant l’intérêt à les impliquer car les médecins traitants apportent la connaissance
globale du patient et ils ont la confiance de ce dernier. Ils sont parfois plus objectifs
en considérant le patient dans son ensemble, avec son contexte. Les freins à leur
implication sont le manque de temps, les difficultés de communication, ou par habitude
en préférant un autre confrère hospitalier. Conclusion : Les praticiens hospitaliers
voient un intérêt à impliquer les médecins généralistes dans ce type de décision.
Pour améliorer la communication ville-hôpital, les solutions avancées étaient de créer
des lignes téléphoniques directes et d’instaurer des rencontres entre hospitaliers
et généralistes. La systématisation de l’implication du médecin traitant et un meilleur
partage des informations entre la ville et l’hôpital pourraient être des apports pour
améliorer cette pratique.;