Utilisation d'un arbre décisionnel permettant d'optimiser les paramètres de stimulation
afin d'améliorer la tolérance cognitive de l'électroconvulsivothérapie : étude de
faisabilité - CISMeF
Utilisation d'un arbre décisionnel permettant d'optimiser les paramètres de stimulation
afin d'améliorer la tolérance cognitive de l'électroconvulsivothérapie : étude de
faisabilitéDocument
Titre : Utilisation d'un arbre décisionnel permettant d'optimiser les paramètres de stimulation
afin d'améliorer la tolérance cognitive de l'électroconvulsivothérapie : étude de
faisabilité;
Description : L’électroconvulsivothérapie (ECT) consiste en l’application d’une stimulation électrique
par voie transcranienne afin de provoquer une crise d’épilepsie tonicoclonique. Utilisée
pour la première fois en 1938 par Cerletti et Bini, ce soin constitue aujourd’hui
l’une des stratégies thérapeutiques les plus efficaces dans le traitement des pathologies
psychiatriques pharmacorésistantes, préférentiellement dans le cadre des dépressions.
Ses effets secondaires sur le plan cognitif avec la survenue d’une confusion post-critique,
de troubles de la mémoire rétrograde et antérograde alimentent la réticence des patients
à bénéficier de ce soin encore stigmatisé. Les données de la littérature permettent
actuellement de mettre en évidence les principaux facteurs influençant la tolérance
cognitive des patients suivis en ECT :il apparait que privilégier la tolérance cognitive
se fait au détriment de l’efficacité clinique et inversement. Cette observation rend
le choix des paramètres de stimulation difficile pour le clinicien. Nous avons donc
élaboré, à partir d’une revue de la littérature, un arbre décisionnel, pour aider
le clinicien à choisir les paramètres de stimulation à l’initiation du traitement
puis, les adapter en fonction de la tolérance cognitive et de l’efficacité du traitement.
L’objectif principal de ce travail était d’évaluer la faisabilité de la mise en place
d’un tel arbre dans la pratique courante de l’ECT. L’objectif secondaire visait à
évaluer l’impact de la mise en place de l’arbre décisionnel sur les scores au MMSE
et à la MADRS des patients inclus. Les dix patients inclus étaient adressés au CHU
Gabriel-Montpied avec une indication d’ECT afin de traiter des troubles de l’humeur
ou une schizophrénie, dans le cas d’une cure ou d’un traitement de maintenance. Les
résultats du critère d’évaluation principal montrent un respect des préconisations
de l’arbre décisionnel dans 100% des cas pour l’initiation du traitement et dans 28,5%
des cas pour l’adaptation des paramètres de stimulation. Les difficultés à déterminer
un seuil différentiel sur le score du MMSE pour changer les paramètres, la volonté
des cliniciens à valoriser le critère d’efficacité, les habitudes de prescriptions
et les difficultés organisationnelles ont favorisé les écarts par rapport à nos préconisations.
Les résultats des critères d’évaluation secondaires montrent une baisse significative
de la MADRS chez les patients en cure d’ECT (p 0,001). Les autres résultats sont non
significatifs. Plusieurs points d’amélioration pourraient être apportés à cet arbre
décisionnel avec la mise en place d’une MoCA, plus sensible que le MMSE dans la détection
des troubles neurocognitifs précoces. De plus, l’instauration de la titration permettrait
de faciliter l’utilisation de l’unitemporal, peu employée actuellement.;