" /> Quelle place pour l'humour dans la consultation de médecine générale: une étude qualitative menée auprès de 12 médecins généralistes - CISMeF





Titre : Quelle place pour l'humour dans la consultation de médecine générale: une étude qualitative menée auprès de 12 médecins généralistes;

URL : http://www.sudoc.fr/241432472

Description : Pour répondre aux compétences actuelles du médecin généraliste, il ne suffit pas d’être efficient dans le champ biomédical, il faut aussi être un communicant qui maîtrise la relation entre individus. L'humour peut représenter un atout pour faire face aux difficultés liées à la pratique. Les médecins s'autorisent-ils à l'utiliser avec leurs patients ? Dans quelles conditions et dans quel(s) but(s) ? Quel est l'impact de l'humour sur la relation médecin-patient et sur la prise en charge des patients ? L’objectif principal de ce travail a été d’explorer, à travers l’expérience de médecins généralistes, l’utilisation de l’humour dans la relation médecin-patient lors de la consultation. Étude qualitative par entretiens semi-dirigés auprès de 12 médecins généralistes. L'humour en consultation semblait être un phénomène peu conscientisé. Les médecins ont estimé que l’humour était une affaire personnelle et qu'il occupait, à leur image, une place variable en consultation. Ils ont d’abord considéré qu'ils avaient recours à l'humour de manière spontanée, sans objectif conscient. Cependant ils ont précisé qu’il devait régner en consultation un climat propice à son utilisation. Différents facteurs dépendants du médecin (expérience, humeur), de la relation médecin-patient (patient connu ou non), de la situation et du profil du patient rendaient possible l'humour. Au-delà de ces conditions, les médecins ont souligné que l’empathie et la bienveillance étaient des pré-requis pour utiliser ce registre. L’humour était perçu comme un outil bénéfique sur les couples patient-médecin (renforcement et création de liens symétriques propices à l'échange) et patient-maladie (dédramatisation, prise de distance, moyen de protection ou bien facteur de résilience). D’autres, étaient plus nuancés, estimant que l'humour était inadapté à la situation de soin. Quelques-uns ont mis en garde sur les risques de l’humour (décrédibilisation du discours médical, perte de la juste distance, source de problèmes de communication ou d'interprétation) pouvant nuire à la relation thérapeutique ou compromettre l'objectivité des médecins. Les avis divergeaient quant à qui devait être à l'initiative de l'humour. Selon les médecins, l’humour pouvait être utilisé par le patient de différentes manières. Certaines étaient qualifiées d'adaptées, témoignant d'une prise de recul du patient vis-à-vis de sa maladie ou de la situation. D’autres, au contraire, portaient la marque du déni ou de l'évitement. Le médecin, selon la situation, devait être en mesure de décoder ses différents mécanismes afin d'optimiser la prise en charge des patients;

Année : 2019;

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Type(s) de ressource(s) :

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Spécialité(s) : ***recherche
***médecine de famille

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02/05/2024


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