Description : Introduction : selon les études PLEIAD (2011) et PREMS (2013), la consommation de
médicaments psychotropes en EHPAD restait élevée concernant plus de 75% des patients.
Le rapport VERGER pointait une sous-estimation et méconnaissance des effets indésirables
comme déterminants importants. Le questionnement portait sur les raisons du médecin
généraliste (MG) de prescrire ou non des psychotropes chez le résident en EHPAD. Matériels
et Méthodes : étude qualitative par entretiens semi-dirigés auprès de 13 médecins
généralistes libéraux du Maine-et-Loire entre juin et octobre 2018. Résultats : les
principaux déterminants de la prescription des psychotropes par le MG en EHPAD étaient
les Symptômes Psycho-Comportementaux de la Démence (SPCD) : agitation, agressivité,
déambulation ou désinhibition comportementale, ainsi que la demande du personnel soignant
pour y faire face. L’insomnie, l’anxiété ou la dépression étaient d’autres motifs
de prescription. Les principaux freins identifiés étaient les effets-secondaires,
sédation excessive et risque de chute. Les MG identifiaient les précautions et contre
indications à prescrire. L’existence d’alternatives thérapeutiques disponibles ou
souhaitées, étaient une autre raison de ne pas prescrire. Les MG n’ont pas parlé directement
des difficultés de la déprescription mais ont évoqué de nombreux obstacles tels que
de déséquilibrer un état stable ou de provoquer un syndrome de sevrage. Conclusion
: le recours aux alternatives thérapeutiques ou Thérapies Non Médicamenteuses nécessiterait
à la fois une meilleure formation du personnel soignant et un renforcement de son
effectif. Les unités spécialisées présenteraient un intérêt certain dans la gestion
des SPCD. La communication entre les différents intervenants en EHPAD reste primordiale
ainsi que l’approche pluridisciplinaire du sujet âgé.;