Description : INTRODUCTION : le travail avait comme objectif de faire l’état des lieux des thérapeutiques
dont le médecin généraliste dispose pour lutter contre le syndrome prémenstruel invalidant.
MATÉRIEL ET MÉTHODES : une revue systématique de littérature a été réalisée, sur les
onze dernières années, suivant la méthodologie PRISMA-P. L’équation de recherche a
été entrée dans PubMed. La première sélection des études, par la lecture des titres
et résumés, a été faite par les deux chercheurs de façon indépendante. Pour la deuxième
sélection, par la lecture intégrale des articles, les lecteurs se les sont répartis
équitablement. RÉSULTATS : 103 articles furent retenus après lecture intégrale : 51
traitements médicamenteux (21 psychotropes, 21 hormonothérapie, 9 autres médicaments),
42 médecine complémentaire (23 plantes, 12 compléments alimentaires, 4 acupuncture,
2 homéopathie, 1 autre médecine complémentaire), 1 adaptation alimentaire, 5 activité
physique (3 yoga, et 2 sport), 4 thérapie cognitivo comportementale. La synthèse des
données a montré l’efficacité des inhibiteurs de la recapture de la sérotonine, pouvant
être administrés en phase lutéale, et de la Drospirenone 3mg / Ethinyl estradiol 20
μg en schéma 24/4. Ce dernier traitement en continu ou les inhibiteurs de la sérotonine
et noradrénaline étaient une alternative pour le trouble dysphorique. Avec la phytothérapie
chinoise, le vitex agnus castus et le millepertuis étaient les plantes les plus représentées.
Des études soulignaient l’importance d’une alimentation à index glycémique élevé,
supplémentée en acide gras, zinc, vitamine B1. Une attention était portée au corps
avec le yoga, l’acupuncture, le sport, et à l’esprit avec les thérapies cognitivo
comportementales. DISCUSSION : les prises en charge du syndrome prémenstruel sont
aussi multiples que le sont les symptômes qui le constituent. La médecine conventionnelle
et celle dite alternative peuvent être conjuguées et adaptées dans une approche centrée
sur les préférences et les représentations des patientes. Davantage d’études comparant
ou associant les différentes stratégies thérapeutiques entre elles sont nécessaires,
et ce sur des populations d’origines différentes. Une grille officielle de diagnostic
aiderait aussi les médecins généralistes.;