Description : Introduction : Ce mémoire étudie l’accompagnement des personnes dépressives. Les symptômes
rencontrés, comme la faible estime de soi, la perte d’intérêt et d’élan vital, ou
encore l’isolement social perturbent souvent la participation sociale. Le but de l’ergothérapeute
est d’aider la personne dépressive à retrouver un engagement occupationnel dans sa
vie quotidienne et dans sa communauté, afin de favoriser la participation sociale
en vue d’une réhabilitation psychosociale. Le but de cette étude était d’interroger
la pratique professionnelle des ergothérapeutes sur le travail de la participation
sociale chez les personnes dépressives. Méthode : Ce travail est fondé sur une méthode
qualitative, sous forme d’entretiens semi-directifs. Deux ergothérapeutes ont été
interrogés. Chaque entretien a ensuite été analysé en fonction des concepts de la
participation sociale, de la réhabilitation psychosociale, et du modèle de l’occupation
humaine. Résultats : Les ergothérapeutes interrogés considèrent que la dépression
a un impact sur la participation sociale. Cela est notamment dû au désinvestissement
dans les activités quotidiennes et les rôles sociaux, et à l’impact sur l’environnementsocial,
puisque la dépression mène souvent vers un isolement. Les ergothérapeutes valorisent
l’accompagnement extrahospitalier. Cela permet d’accompagner la personne dans les
activités signifiantes dans son milieu de vie, et de retrouver ainsi le pouvoir d’agir,
un équilibre occupationnel et un mieux-être au quotidien. Ils travaillent également
les habiletés sociales à travers le groupe. Ces démarches favorisent la participation
sociale. Conclusion : L’accompagnement extrahospitalier semble favoriser la participation
sociale. En proposant un suivi thérapeutique adapté au quotidien, l’ergothérapeute
aidera la personne à retrouver un équilibre occupationnel et relationnel. Cette approche
s’inscrit dans la démarche de la réhabilitation psychosociale, puisque le but de l’ergothérapeute
est que la personne puisse s’impliquer dans ses activités et rôles sociaux dans sa
communauté, afin de s’accomplir pleinement. Une future étude pourrait être intéressante
pour analyser l’effet des actions préventives à visées communautaires dans le but
de diminuer les risques de dépression.;