Description : Introduction : Parmi les missions du médecin, on retrouve la prévention à la santé
et l’éducation à débuter dès le plus jeune âge. L’entretien avec une adolescente est
une consultation difficile en médecine générale. Aucune étude n’interroge directement
les adolescentes sur leurs attentes vis-à-vis de leur médecin généraliste concernant
l’éducation à la sexualité. Méthode : Une étude qualitative a été réalisée dans les
régions Nord-Pas-de-Calais et Languedoc-Roussillon, par l’intermédiaire d’entretiens
semi-directifs effectués auprès d’adolescentes âgées de de 13 à 16 ans recrutés en
cabinets de médecine générale. Résultats : Les adolescentes attendaient de leur médecin
généraliste un certain nombre de qualités (rôle de confident, d’écoute, impartialité,
connaissance médicale, discours adapté, confiance mutuelle et respect du secret médical).
Elles souhaitaient l’absence des parents au cours de la consultation d’éducation à
la sexualité. La majorité des adolescentes interrogées souhaitait que le médecin généraliste
amorce le sujet de la sexualité lors des consultations. Les adolescentes n’attendaient
pas de leur médecin généraliste que la simple prévention des infections ou des grossesses
non désirées. Elles laissaient sous-entendre que le médecin généraliste avait un rôle
primordial dans l’éducation à la sexualité. Conclusion : Les adolescentes sont en
demande d'une information claire et fiable. Le médecin généraliste n'est pas spontanément
cité comme un interlocuteur privilégié, cependant il est vu comme une personne de
référence et de confiance. Afin de faciliter l’échange sur la sexualité, plusieurs
solutions sont proposées par les adolescentes: Amorcer le sujet de la sexualité et
anticiper leurs préoccupations sur la sexualité, faire sortir les parents lors de
la consultation et mettre en avant les capacités d’écoute du médecin généraliste et
le respect du secret médical;