Freins et moteurs des médecins généralistes alsaciens à prescrire et poser des dispositifs
intra- -utérins chez les patientes nullipares: à propos d’une étude qualitative - CISMeF
Freins et moteurs des médecins généralistes alsaciens à prescrire et poser des dispositifs
intra- -utérins chez les patientes nullipares: à propos d’une étude qualitativeDocument
Titre : Freins et moteurs des médecins généralistes alsaciens à prescrire et poser des dispositifs
intra- -utérins chez les patientes nullipares: à propos d’une étude qualitative;
Description : Les moyens de contraception réversibles à longue durée d’action (dispositifs intra-utérins
(DIU) et implants) sont efficaces et une augmentation de leur utilisation pourrait
permettre une diminution du nombre de grossesses non désirées chez les jeunes filles.
Depuis 2004, l’utilisation du DIU est possible chez la nullipare mais il reste peu
utilisé. L’objectif de notre travail était d’identifier les freins et les moteurs
des médecins généralistes à prescrire et à poser des DIU chez les patientes nullipares.
Notre étude qualitative consistait à réaliser 16 entretiens individuels semi-dirigés
avec des médecins généralistes volontaires alsaciens. Il existe de nombreux obstacles
à la pratique de la gynécologie et à la pose de DIU en médecine générale, notamment
le manque de temps, les contraintes techniques et les menaces médico-légales. Les
patientes sont peu demandeuses de suivi gynécologique par leur médecin généraliste
car souvent non informées de leur capacité à le faire. Les médecins interrogés témoignent
d’un manque de compétence à la pose de DIU. La formation initiale et la formation
continue sont jugées insuffisantes ou inadaptées. Même s’ils connaissent tous l’indication
du DIU chez la nullipare, certains d’entre eux restent réticents et s’orientent vers
une contraception orale en première intention. La pose d’un DIU chez les nullipares
est considérée comme difficile, douloureuse et intrusive. Ils craignent les effets
indésirables à type de dysménorrhées, ménorragies et un risque majoré d’infections
pelviennes. Par ailleurs, de plus en plus de jeunes patientes demandent le DIU au
cuivre dans une démarche de rejet des hormones, mais elles restent peu nombreuses
et souvent mal informées. Les médecins qui pratiquent la pose de DIU témoignent de
l’absence de difficulté surajoutée lors de la pose chez les nullipares. L’efficacité
et l’observance garantie font du DIU une contraception de choix. La priorité de ces
médecins est de donner une information complète et objective aux patientes sur l’intégralité
des moyens de contraception afin qu’elles choisissent celui qui leur convient le mieux.
Il persiste des réticences de la part des médecins généralistes à prescrire et à poser
des DIU chez les nullipares qui pourraient s’amenuiser notamment par l’amélioration
de l’information donnée aux médecins et de la formation au geste.;