Description : Introduction : Environ 30 000 personnes sont porteuses du VIH en France sans le savoir.
Les dernières recommandations de l’HAS de 2017 préconisent un dépistage ciblé des
populations les plus à risque. Cette étude a pour but d’évaluer les pratiques des
médecins généralistes (MG) et leurs ressentis en matière de dépistage du VIH et vérifier
leur adhésion aux recommandations. Méthode : Du 31 aout 2018 au 14 janvier 2019, un
questionnaire a été envoyé par mail à un échantillon de MG de la région. Ceux-ci ont
pu être contacté par téléphone, via le réseau social Twitter, ou par mailing liste
de la CPAM de leur département. Les données ont été recueillies via la plateforme
Limequery puis traitées à l’aide du logiciel StatView. Résultats : 334 MG ont été
inclus. 53% d’entre eux prescrivaient 1 et 4 sérologies par mois. 75% se sentaient
tout à fait à l’aise avec la proposition du dépistage. 50% prescrivaient les sérologies
aussi bien à leur initiative qu’à celle du patient. Les profils ou situations à risque
pour lesquel(le)s ils prescrivaient un dépistage étaient : UDI (95%), changement de
partenaire sexuel (91%), être un HSH (86%), grossesse (81%), être originaire d’une
zone d’endémie (78%), avoir un herpès génital récidivant (75%), précarité (45%), zona
(44%), pneumonie (18%), dermite séborrhéique (12%). 87% déclaraient être prêt à utiliser
les TROD s’ils en avaient au cabinet. Conclusion : Bien que les MG se sentent majoritairement
concernés par le dépistage, les recommandations de l’HAS ne sont que partiellement
suivies. Favoriser l’utilisation des TROD en médecine générale semble une option pour
améliorer le dépistage du VIH.;