Description : Enjeu majeur de l’actualité socio-économique médicale, le générique apparaît comme
une réponse à la rationalisation des dépenses de santé. L’objectif étudie les freins
et représentations des patients face à la prescription des génériques. Matériel et
Méthodes: Cette étude qualitative menée par entretiens semi directifs a recruté des
patients d’Ile de France par l’intermédiaire de leurs médecins généralistes (et par
méthode boule de neige), eux-mêmes entretenus parallèlement par Aude Carpentier sur
le même sujet.Résultats: Les principaux freins à la prescription des génériques des
seize patients interrogés entre janvier et octobre 2016 concernent le doute sur la
bioéquivalence et leur intérêt économique, leurs effets secondaires, les différences
galéniques et la crainte d’une moindre efficacité supposant une moindre qualité face
aux princeps. Les patients sont influencés par l’opinion de leur médecin traitant,
lesquels n’apparaissent pas comme la source principale d’information sur ce sujet.
La confrontation de ces résultats avec ceux concernant les médecins traitants permet
d’apercevoir le sentiment de responsabilité de ces deux acteurs de santé publique
dans l’actuel système de santé, tout en étant victime du manque de transparence des
pouvoirs publiques et de l’industrie pharmaceutique. Le rôle et la responsabilité
du pharmacien dans la relation de soin sont désignés par les deux parties comme nouvellement
centrale.Conclusion: Les patients acceptent les génériques par citoyenneté au sein
du système actuel de santé publique, mais la galénique, l’hégémonie de l’industrie
pharmaceutique et le manque de transparence des pouvoirs publiques sont les principaux
freins.;