Description : Plus de 40000 patients ont franchi les portes des urgences de l’hôpital de Hautepierre
aux HUS durant l’année 2018. Nous nous sommes intéressés aux femmes en âge de procréer
ayant consulté pour céphalée. L’objectif principal de cette étude était de mettre
en évidence les particularités de diagnostic et de prise en charge des femmes enceintes
consultant pour céphalée aux urgences. Cette étude rétrospective, monocentrique, rassemblant
toutes les patientes en âge de procréer consultant pour céphalée aux urgences des
HUS entre le 1er juillet 2017 et 30 septembre 2018 a inclus 284 patientes, dont 12
étaient enceintes. Les femmes enceintes représentent 4% de la population étudiée.
Après une analyse descriptive des deux populations, une analyse comparative a été
réalisée. Parmi les caractéristiques des céphalées amenant à consulter on a mis en
évidence : une EVA élevée, un début brutal, des céphalées inhabituelles, une localisation
majoritairement frontale, une photophobie. Dans les deux groupes, 80 % des patientes
ont bénéficié d’examens complémentaires. Si dans le groupe des femmes enceintes l’IRM
cérébrale était l’examen de prédilection, dans le groupe des femmes non enceintes,
la TDM était prescrite pour 90% d’entre elles. Les étiologies retrouvées sont très
majoritairement des céphalées primaires quel que soit le groupe. Le traitement antalgique
le plus utilisé était le paracétamol avec une différence de prise en charge dans les
deux groupes. On a pu mettre en évidence que le fait d’avoir un début brutal augmentait
de 2,8 fois la probabilité de prescrire une imagerie cérébrale. Les données observées
suivent donc globalement les données de la littérature quant à la prise en charge
des céphalées, à l’exception de la thérapeutique qui pourrait être plus adaptée aux
différents types de céphalées. La prévalence des femmes enceintes consultant aux urgences
pour ce motif a été trop faible pour pouvoir évaluer de manière significative les
différences de prise en charge.;