Implication de la médecine générale dans le parcours de soins du patient atteint de
cancer et de son entourage: étude ancillaire d'une étude inter-régionale (région Pays
de la Loire) - CISMeF
Implication de la médecine générale dans le parcours de soins du patient atteint de
cancer et de son entourage: étude ancillaire d'une étude inter-régionale (région Pays
de la Loire)Document
Titre : Implication de la médecine générale dans le parcours de soins du patient atteint de
cancer et de son entourage: étude ancillaire d'une étude inter-régionale (région Pays
de la Loire);
Description : Introduction : Alors que l'incidence du cancer est en augmentation, les dernières
décennies ont été marquées par des avancées notables en termes de traitement, permettant
une diminution de la mortalité. Pour autant, avec le développement des traitements
oraux et de l'ambulatoire, la place du médecin généraliste dans la prise en charge
du patient atteint de cancer est grandissante mais encore mal définie. Matériel et
Méthode : L'étude COCANGEN est une étude inter régionale, soutenue par le Cancéropôle
du Grand Ouest et dont le but est d'analyser l'activité du médecin généraliste dans
les différents champs d'action de la cancérologie. Ce travail de thèse s'appuie sur
une étude ancillaire de cette étude inter régionale et a été menée par deux internes
de médecine générale au niveau des Pays de la Loire. Trente-quatre médecins généralistes
ont été recrutés et accompagnés pour repérer et dénombrer les consultations à « connotation
cancer » sur 4 journées de consultation. Pour chacune d'entre elle, un questionnaire
anonyme a été rempli, ainsi qu'un questionnaire par médecin leur demandant de juger
de 1 à 10 leur degré d'implication et de difficulté dans chacun des champs de la cancérologie.
Résultats : 327 questionnaires « consultations à connotation cancer » ont été analysés.
Sur une moyenne de 25,8 consultations par jour et par médecin, entre 2 et 3 abordent
la thématique « cancer », soit près de 10%. Le champ « dépistage » est retrouvé dans
36,1% de ces consultations, « le suivi du patient en rémission » dans 34%, le champ
« communication patient » dans 20,2%, le « suivi en phase active de traitement » dans
14,1% et la « surveillance de l'apparition et la prise en charge des effets indésirables
des traitements » dans 11% des consultations à connotation cancer. Dans 41% des consultations,
au moins deux champs d'implication ont été abordés. Les champs d'implication dans
lesquels les médecins se trouvent impliqués le plus fortement sont le dépistage, le
diagnostic, la communication auprès du patient et le soutien psychologique. Au contraire,
ils se sentent moins fortement impliqués dans le suivi en phase active de traitement
et c'est également le champ où ils s'estiment le plus en difficulté, avec la surveillance
de l'apparition et la prise en charge des effets indésirables des traitements. Conclusion
: Malgré les difficultés de recrutement en soins primaires mis en lumière avec ce
travail, cette étude ancillaire replace le médecin généraliste au cœur du parcours
de soins du patient atteint de cancer. Une meilleure définition de son rôle et une
amélioration de la communication avec les spécialistes du cancer, permettrait une
optimisation de la prise en charge du patient et de sa famille.;