Dénutrition et son impact sur la durée du séjour et le coût de l'hospitalisation,
une étude observationnelle de 10 ans sur 46 350 patients du CHU de Grenoble - CISMeF
Dénutrition et son impact sur la durée du séjour et le coût de l'hospitalisation,
une étude observationnelle de 10 ans sur 46 350 patients du CHU de GrenobleDocument
Titre : Dénutrition et son impact sur la durée du séjour et le coût de l'hospitalisation,
une étude observationnelle de 10 ans sur 46 350 patients du CHU de Grenoble;
Description : La dénutrition est fréquente en milieu hospitalier (20 à 50% des patients) et son
impact est majeur sur la trajectoire des patients. L'hôpital de Grenoble s'est doté,
en 2007, d'une unité mobile dédiée à l'évaluation de l'état nutritionnel des patients.
L'objectif principal est d'étudier la relation entre l'état nutritionnel et la durée
du séjour puis entre l'état nutritionnel et le coût de l'hospitalisation. Chaque jour,
l'unité mobile évalue, avec un équipement calibré, le poids et la taille de tous les
patients d'une sélection prédéfinie de services du CHU de Grenoble. Tous les services
sont concernés, excepté les soins intensifs, l'orthopédie, la pédiatrie et la maternité.
Les critères d'inclusion sont l'âge supérieur à 18 ans et la durée du séjour supérieure
à un jour. L'état nutritionnel est évalué par l'indice de masse corporelle mesuré,
ou par une variation de poids mesuré significative. L'analyse a été menée en tenant
compte de l'âge, du sexe et du diagnostic en tant que facteurs de confusion potentiels.
48,776 patients ont été sélectionnés et 2,426 exclus (critères d'inclusion) entre
2007 et 2017. La prévalence de la dénutrition était de 25,7%, IC [25,3%, 26,1%]. L'augmentation
de la durée du séjour était de 4,2 jours (IC à 95% : [3,8, 4,5]) et le surcoût d'hospitalisation
médian était de 1 336 (IQR : 1280) pour les patients souffrant de dénutrition comparés
aux patients non dénutris. Ces augmentations sont significatives indépendamment de
l'âge, du sexe et des pathologies sous-jacentes. Sur la base de ces résultats, la
gestion rigoureuse de la nutrition des patients semble être un puissant levier pour
améliorer la qualité des soins tout en réduisant les coûts.;