Patients adressés par le médecin traitant aux urgences: une prise en charge extra-hospitalière
était-elle possible? Étude rétrospective du 1er juin au 30 décembre 2016 - CISMeF
Patients adressés par le médecin traitant aux urgences: une prise en charge extra-hospitalière
était-elle possible? Étude rétrospective du 1er juin au 30 décembre 2016Document
Titre : Patients adressés par le médecin traitant aux urgences: une prise en charge extra-hospitalière
était-elle possible? Étude rétrospective du 1er juin au 30 décembre 2016;
Description : Introduction : en France, le nombre de passages aux urgences ne cesse d’augmenter,
et la part des patients adressés aux urgences par leur médecin traitant (MT) est non
négligeable. Objectif : l’objectif de cette étude est d’évaluer la possibilité d’une
prise en charge extra hospitalière des patients adressés au service d’accueil des
urgences (SAU) par leur MT. Méthodes : une étude rétrospective, quantitative, a été
menée au SAU adultes du Centre Hospitalier Universitaire Timone 2 à Marseille, durant
la période du 1er Juin au 30 Décembre 2016. Les patients adressés aux urgences par
leur MT ont été inclus. Les données ont été recueillies à partir du logiciel « Axigate
». Les patients ont été ensuite classés en différents groupes : patients hospitalisés
(groupe 1), patients retournant à domicile (groupe 2). Parmi les patients du groupe
2 ont été distingués les patients relevant de la médecine de ville (groupe 2.1) et
ceux nécessitant un acte thérapeutique ou diagnostique en urgence (groupe 2.2). Le
test du Khi2 et le test t de Student ont été utilisés respectivement pour les paramètres
qualitatifs et quantitatifs. Le seuil de significativité a été fixé à 5%. Résultats
: parmi les 144 patients inclus, 22 patients (15,28%) auraient pu bénéficier d’une
prise en charge extra hospitalière. Il s’agit principalement de patients jeunes avec
peu ou pas d’antécédents et consultant essentiellement pour des motifs neurologiques,
gastro-entérologiques et rhumatologiques. 54 patients (37,5%) ont été hospitalisés.
On observe une différence significative (p 0,0001) sur le devenir des patients en
fonction de l’âge. Les patients de 75 ans ou plus, consultant pour des motifs présentant
plus de risques vitaux sont plus souvent hospitalisés. Dans cette étude, 68 patients
ont nécessité une prise en charge diagnostique ou thérapeutique en urgence. On constate
donc que 84,72% des passages au SAU sont justifiés. Conclusion : notre étude démontre
le rôle essentiel du MT dans la gestion de l’urgence. Cependant la faible proportion
de patients ne relevant pas de la médecine d’urgence met en exergue les difficultés
rencontrées par la médecine de ville.;