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N3-AUTOINDEXEE
Prise en charge du choc hémorragique aux urgences du CHU de Toulouse: évaluation des
pratiques professionnelles en référence aux recommandations de la SFAR 2014
http://thesesante.ups-tlse.fr/4232/
Introduction : le choc hémorragique est un choc hypovolémique secondaire à une perte
importante du volume sanguin. Le décès est rapide en l'absence de contrôle de l'hémorragie.
Pour cela des recommandations formalisées d'experts éditées en 2014 par la société
française d'anesthésie et de réanimation (SFAR) détaillent la prise en charge en aigu
du patient en choc hémorragique. Elles dictent des mesures spécifiques de réanimation
hémostatique, notamment en termes de transfusion. Nous avons donc décidé d'évaluer
nos pratiques de prise en charge du choc hémorragique et de les comparer au gold standard
dicté par la SFAR. Méthodes : cette étude rétrospective, observationnelle et monocentrique
a été réalisée sur le Centre hospitalier Universitaire (CHU) de Toulouse. Du 01/09/2018
au 01/06/2021, 246 dossiers de patients identifiés comme étant en choc hémorragique
à leur admission aux urgences ont été analysés. Le critère de jugement principal était
le ratio PFC:CGR dont avaient bénéficié les patients transfusés au SU. Résultats :
l'étiologie du choc était médicale pour 204 patients, traumatique pour 42. Seulement
20 patients, soit 9% de l'effectif a reçu un ratio transfusionnel adapté aux recommandations
(au minimum 1:2). L'expansion volémique a été bien conduite pour au moins 75% des
patients. La nature du soluté répondait aux recommandations pour 100% des patients.
Nous avons retrouvé un respect des recommandations dans la moitié des cas pour le
monitoring du fibrinogène et moins de 10% pour sa substitution. La recommandation
de maintenir une calcémie ionisée dans la norme a été prise en compte dans 13,5% des
cas. L'utilisation d'amines n'a été réalisée, conformément aux recommandations, que
dans 15% des cas, tout comme l'utilisation de l'acide tranexamique ainsi que la transfusion
de plaquettes pour un taux 50 G/l. Chez les patients ayant un choc hémorragique
d'origine médicale, une lactatémie à l'entrée supérieure à 3 mmol/L, ou la prise de
bétabloquants semblent indépendamment associés à une surmortalité intra-hospitalière.
À l'inverse, l'admission en SAUV semble être un facteur protecteur. Conclusion : une
minorité de patients en choc hémorragique sont pris en charge aux urgences selon les
recommandations actuelles. Il apparait nécessaire de réaliser des protocoles de prise
en charge standardisés pour ces situations cliniques.
2023
Autisme Montérégie
France
thèse ou mémoire
Hémorragie
choc hémorragique
pratique professionnelle
hôpitaux universitaires
Choc
Counseling directif
traitement d'urgence
Pratique
Urgences
choc hémorragique
études d'évaluation comme sujet
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