Description : Objectif : Cette étude se propose d'analyser les conséquences d'une surcharge pondérale
maternelle, qu'elle soit un surpoids, une obésité ou une obésité majeure, sur le déroulement
de la grossesse, de l'accouchement, des suites de couches et des effets néonataux.
Méthode : Nous avons réalisé une étude rétrospective sur l'année 2008, dans le service
de gynécologie obstétrique du CHU d'Angers (niveau III). Les critères d'exclusion
ont été les grossesses multiples, les bassins pathologiques, les présentations foetales
non céphalique, les utérus cicatriciels, les patientes de moins de 1m50 et les patientes
de moins de 18 ans et de plus de 40 ans. Trois groupes de patientes ont été constitués
en fonction de l'indice de masse corporel (IMC) : un groupe surpoids (25 IMC 30),
un groupe obèse (30 IMC 40) et un groupe obèse morbide (IMC 40). Résultats :
Nous avons observé une augmentation de la fréquence d'hypertension artérielle chez
les femmes en surcharge pondérale, une diminution du risque d'accouchement prématuré
avec une augmentation de la fréquence des dépassements de terme. Les femmes en surcharge
pondérale ont plus de risque d'être déclenchées. Nous retrouvons que plus l'IMC est
important chez une femme, plus le risque de césarienne augmente. La fréquence des
anomalies de la délivrance est augmentée. Pour les critères néonataux, le poids moyen
est augmenté et la fréquence de la macrosomie est multipliée par 3,34 [1,93-5,69].
En suites de couches, il faut craindre l'infection de cicatrice de la césarienne.
Conclusion : Cette étude semble confirmer qu'un IMC, avant la grossesse, supérieur
à la normale, est responsable de complications obstétricales pouvant nuire au pronostic
maternel et foetal, et devant faire considérer ces grossesses comme à risque. Une
prise en charge précoce, adaptée et multidisciplinaire est indispensable.;