Description : L’incidence de l’incontinence urinaire augmente avec l’âge, bien que des femmes jeunes
puissent également en souffrir. Cette affection altère la qualité de vie, affecte
le travail, la vie sexuelle et l’autonomie dans diverses activités quotidiennes et
sportives. Près de la moitié des personnes affectées présentent une incontinence d’effort.
La rééducation des muscles du plancher pelvien constitue le traitement de première
ligne de l’incontinence d’effort. Lorsque les résultats escomptés ne sont pas obtenus,
d’autres traitements conservateurs et chirurgicaux sont mis en place. Parmi ceux-ci
figurent la pose de tampons et de pessaires ou l’insertion chirurgicale d’une bandelette
d’incontinence sous-urétrale (TVT, Tension-free Vaginal Tape). En Suisse et dans les
pays germanophones, l’intervention de type TVT est considérée comme le Gold Standard
dans le traitement de l’incontinence d’effort. Mais des facteurs tels que la polymorbidité,
une capacité limitée à supporter une anesthésie, l’âge avancé, l’obésité, un traitement
anticoagulant ou une insuffisance intrinsèque du sphincter (ISD, intrinsic sphincter
deficiency) peuvent toutefois limiter le succès d’une telle opération. Par ailleurs,
des mises en garde de la Food and Drug Administration (FDA) américaine au sujet de
l’utilisation de treillis vaginaux synthétiques dans la chirurgie du prolapsus (2008,
2011, 2016) ont conduit à ce que certains pays (Angleterre, Écosse, Nouvelle-Zélande)
ont cessé de proposer les bandelettes d’incontinence synthétiques depuis 2017/2018.
En Allemagne, en Autriche et en Suisse, les insertions de TVT sont toujours autorisées
sans restriction, mais là aussi, des alternatives n’ayant pas recours à ces implants
sont demandées. L’injection d’agents de comblement (Bulking Agents) dans l’urètre
permet de proposer aux patientes une autre forme de traitement de l’incontinence d’effort,
moins invasive.;