Description : Dans un contexte de vieillissement de population, il est crucial de mieux comprendre
comment environnement et autonomie fonctionnelle s’articulent. Comment les effets
résidentiels interagissent-ils avec les caractéristiques individuelles (tel qu’état
fonctionnel et niveau social) face aux restrictions d’activité ? À ce jour, aucune
étude française n’a étudié ces mécanismes à l’échelle territoriale des départements.
Deux enquêtes transversales ont été mobilisées pour identifier les facteurs départementaux
et résidentiels associés à l’autonomie fonctionnelle : - Vie Quotidienne et Santé
2014 (N 166 800, personnes âgés de 60 ans et plus) - Insee - CARE-Ménages Seniors
2015 (N 10 628, personnes âgés de 60 ans et plus) - Drees et Caisse Nationale de Solidarité
pour l’Autonomie (CNSA) À l’échelle des départements, les modèles multivariés utilisés
ont mis en évidence que les conditions socioéconomiques des départements et leur offre
en services de santé et de support aux personnes âgées sont associées à l’autonomie
fonctionnelle. À l’échelle des environnements résidentiels, plusieurs barrières environnementales
ont été identifiées (diversité des commerces alimentaires, qualité des trottoirs,
lieux de repos, marches/escaliers). Une pression croissante de l’environnement résidentiel
sur l’autonomie fonctionnelle en fonction du nombre de limitations fonctionnelles
est constatée. Les effets de ces barrières environnementales semblent être similaires
pour toutes les personnes âgées, quels que soient les niveaux de diplôme. Ces résultats
suggèrent qu’un ensemble de politiques (de santé mais aussi des politiques sociales,
d’aménagement du territoire…) à des échelles départementales et locales pourraient
être mobilisées comme un outil favorisant l’autonomie fonctionnelle des personnes
âgées et seraient susceptibles d’avoir un impact sur un grand nombre de personnes
âgées.;