Description : Question évaluée La question évaluée par ces deux études est : y a-t-il un intérêt
de stratégies plus intensives de diminution de la pression artérielle (PA) que celle
recommandée actuellement (PAS 180 mmHg) à la phase aiguë de l’AVC ischémique après
succès d’une procédure endovasculaire de recanalisation artérielle ? En effet, si
la thrombectomie a indéniablement révolutionné le pronostic des patients souffrant
d’AVC ischémiques avec une occlusion artérielle proximale, de nombreux patients gardent
un mauvais pronostic fonctionnel à 3 mois, malgré le succès technique de la procédure.
Cela pose la question de l’optimisation de la prise en charge péri-procédurale et
notamment du niveau de PA optimal après la thrombectomie, avec un équilibre entre
le maintien de la perfusion cérébrale dans les régions où l’ischémie est théoriquement
réversible (zone de pénombre ischémique) et l’évitement de pressions augmentant le
risque de transformation hémorragique et d’œdème cérébral (sans compter sur d’autres
potentiels effets systémiques). Alors que l’hypertension artérielle systolique 180
mmHg est fréquente dans cette situation, plusieurs études observationnelles ont suggéré
une amélioration du pronostic avec des niveaux de pression inférieurs (PAS 140-160
mmHg). Les recommandations issues de l’ère pré-thrombectomie recommandent une PAS
180 mmHg, et les pratiques sont très hétérogènes.;