Description : Contexte – Chaque année en France, le cancer du col de l’utérus touche près de 3 000
nouvelles femmes et cause 1 100 décès, alors que l’Organisation mondiale de la santé
(OMS) a indiqué que ce type de cancer pouvait être éradiqué grâce au dépistage et
à la vaccination contre le papillomavirus humain. Depuis 2018, le dépistage du cancer
du col de l’utérus en France repose sur le Programme national de dépistage organisé
du cancer du col de l’utérus (PNDOCCU). L’objectif de ce travail était d’observer
les pratiques de dépistage après la mise en place du PNDOCCU et l’intégration du test
HPV dans le dépistage en 2020 (pour les femmes âgées de 30 à 65 ans) à partir de données
de vie réelle. Méthode – Les données proviennent du Système national des données de
santé (SNDS), qui couvre l’ensemble de la population française. Tous les actes de
dépistage du cancer du col de l’utérus chez les femmes âgées de 25 à 65 ans de 2017
à 2022 ont été extraits. Résultats – En 2022, le PNDOCCU était à un stade de déploiement
inégal selon les régions, pouvant s’expliquer en partie par des retards de mises en
place causés par la pandémie de Covid-19. En 2022, 4,77 millions de tests ont été
effectués dont 530 871 suite à une invitation. Le test HPV représentait 72% des actes
de dépistage chez les femmes âgées de 30 à 65 ans. La proportion de tests sur invitation
était de 11,1% : 10,3% chez les 25-29 ans, 9,6% chez les 30-39 ans, 10,0% chez les
40-49 ans, 12,4% chez les 50-59 ans et 15,8% chez les 60-65 ans. Conclusion – Grâce
aux données du SNDS, il a été possible de mettre en évidence une évolution positive
des pratiques pour tendre vers les recommandations en vigueur. D’autres explorations
sont à mener concernant les parcours de dépistage : profil des femmes, rôle des invitations
sur la participation à long terme.;