Description : Plus de 10 000 candidats se sont présentés pour 2 700 postes lors du dernier concours
d’évaluation des connaissances (EVC) des praticiens à diplômes hors Union Européenne
(Padhue). Environ 2 000 d’entre eux, non lauréats mais en fonction dans des services
de soins, parfois depuis plusieurs années, sont dans une précarité administrative.
Bien que la ministre de la Santé, Mme Catherine Vautrin, ait décidé récemment d’une
régularisation temporaire, leur situation est difficilement soutenable. L’Académie
nationale de médecine (ANM) : – Estime que le recrutement de praticiens « Padhue »
est nécessaire et doit se poursuivre pour faire face, aux côtés de leurs collègues
à diplôme français, aux difficultés d’accès aux soins d’une grande partie de la population
française. – Considère toutefois indispensable que leurs compétences médicales et
la nécessaire maitrise de la langue française soient évaluées par le concours d’évaluation
des connaissances. Le niveau d’exigence des épreuves théoriques de cet examen peut
varier selon les spécialités et doit être enrichi par l’expérience acquise par le
candidat dans les établissements ayant une mission de service public. Cette expérience,
authentifiée par les responsables des services dans lesquels ils auront exercé, peut
moduler la durée de formation complémentaire intitulée période de consolidation, actuellement
fixée à 2 ans. Les doyens de facultés de médecine devront veiller à la qualité de
l’encadrement de cette période. La réussite à l’EVC de ces praticiens, qui ne sont
plus des étudiants, les autorise à postuler dans le service de leur choix afin de
pérenniser la cohésion des équipes. En revanche, ceux n’ayant pas été reçus à l’EVC,
au terme d’un nombre d’échecs à déterminer, doivent être orientés vers d’autres métiers
de santé.;