Description : En France on estime qu’environ 1,5 millions de français seraient alcoolodépendants.
Cette condition se caractérise par une dépendance psychologique et physique à l'alcool,
entraînant des conséquences graves sur la santé, les relations sociales et professionnelles.
Par conséquent, le sevrage de l'alcoolodépendance est devenu une préoccupation essentielle
dans le domaine de la santé publique. Le sevrage de l'alcoolodépendance peut prendre
diverses formes, allant de l'abstinence totale à une réduction progressive de la consommation
d'alcool. Ses objectifs sont de diminuer les risques de complications médicales, d'améliorer
les fonctions cognitives et mentales, ainsi que de rétablir les relations sociales.
Il s'agit d'un processus médical complexe nécessitant une attention médicale professionnelle,
en raison des symptômes de sevrage pouvant apparaître plusieurs heures, voire plusieurs
jours, après la dernière consommation d'alcool. La prévention et le traitement de
ces symptômes sont essentiels pour garantir une récupération sûre et efficace des
patients. La première forme de sevrage est l'abstinence, qui comprend une phase de
sevrage alcoolique suivie d'une phase de maintien de l'abstinence. La phase de sevrage
est prise en charge par un traitement aux benzodiazépines d'une durée de 7 à 10 jours
(accompagné d'une supplémentation en vitamine B1 et d'une bonne hydratation) afin
de prévenir les syndromes de sevrage. La phase de maintien nécessite une prise en
charge psychothérapique et un traitement pharmacologique reposant principalement sur
l'acamprosate ou la naltréxone en première intention, et le disulfirame en seconde
intention. La deuxième forme de sevrage consiste à opter pour une réduction de la
consommation d'alcool, qui peut être une étape préliminaire à l'arrêt complet ou simplement
viser une consommation à moindre risque. Cette approche est soutenue par des psychothérapies
et un traitement pharmacologique principalement basé sur le nalméfène en première
intention et le baclofène en deuxième intention. Dans ces deux formes de sevrage,
la prise en charge est multidisciplinaire et implique une coordination entre les professionnels
de santé, les associations d'entraide, l'entourage du patient et parfois les acteurs
sociaux.;