Description : Introduction : L'incidence des cancers cutanés est en constante augmentation en France.
La corrélation entre la précocité du diagnostic, le pronostic et les disparités démographiques
des dermatologues plaide en faveur de la participation des médecins généralistes (MG)
au dépistage des cancers cutanés. L’objectif de notre étude était de s'interroger
sur les facteurs influençant la pratique du dépistage des cancers cutanés par les
MG, aussi bien les freins que les facteurs favorisants. Méthode : Une étude qualitative
auprès de MG a été menée à l’aide d’entretiens semi-directifs, individuels et de groupe,
suivis d’une analyse thématique. Résultats : 12 entretiens ont été menés auprès de
MG. Le dépistage était source de difficulté dû au manque de formation et d’expérience
et à la difficulté croissante d'accès au dermatologue. Il était considéré non prioritaire
par rapport au soin. L’aspect chronophage et l’absence de consultation dédiée freinaient
le dépistage. Certains freins étaient médecin-dépendants selon ses représentations
et son intérêt pour la dermatologie ; d’autres liés au patient, en particulier l’accès
difficile à la peau. Le dépistage était favorisé par l’investissement du MG pour la
dermatologie et un lieu d’exercice à forte incidence de cancers cutanés. Les pistes
de solutions proposées étaient de développer des consultations dédiées de dépistage
en soins primaires. Les MG espéraient le développement du travail en réseaux de soins
et l’accès facilité à la télé dermatologie. Discussion : Le déshabillage des patients
n’est pas systématique et est souvent partiel. Pourtant essentiel à l’examen clinique,
il est nécessaire de ne pas le négliger.;