Description : La population vieillit au niveau mondial, ce qui entraîne une augmentation spectaculaire
du fardeau des maladies neurodégénératives. En Europe, les troubles neurologiques
représentent la troisième cause de décès et d’incapacité, après les maladies cardiovasculaires
et le cancer. Pourtant, jusqu’à 40 % des cas de démence peuvent être potentiellement
évités. L’exposition aux espaces verts pourrait être bénéfique pour les habitants
des aires urbaines – ce qui correspond à la grande majorité de la population susceptible
d’être touchée par ces maladies – en favorisant un vieillissement en bonne santé et
en réduisant la mortalité prématurée. Les hypothèses sousjacentes pour expliquer cet
effet bénéfique se réfèrent à des mécanismes relatifs à l’induction de la restauration
du stress, l’offre d’opportunités d’activité physique et de cohésion sociale, et l’atténuation
des risques environnementaux. Cependant, les preuves disponibles sur l’association
entre les espaces verts et les maladies neurodégénératives parmi la population âgée
sont peu concluantes et les études se sont jusqu’à présent principalement concentrées
sur la démence ou son précurseur, le déclin cognitif. Par ailleurs, parmi les mécanismes
suggérés sous-jacents aux effets bénéfiques des espaces verts, l’atténuation de la
pollution de l’air ambiant peut être importante pour les maladies neurodégénératives
(on estime qu’elle représente 4 % du risque total de démence pour les personnes âgées,
mais son effet sur d’autres maladies neurodégénératives reste incertain). Enfin, ces
effets bénéfiques pourraient être différentiels selon les couches sociales, et cette
dimension a été à peine abordée en ce qui concerne les maladies neurodégénératives.;