Description : La maladie de Lyme, entité médicale récente (1977) portant le nom d'une petite ville
des USA (Lyme dans le Connecticut) regroupe plusieurs signes cliniques, dont certains
comme l'ECM ou les manifestations rhumatologiques patognomoniques de la maladie ont
été décrit depuis longtemps. Il s'agit d'une zoonose à Borrelia burgdorferi saisonnière,
transmise par des vecteurs arthropodes dont les principaux sont les tiques. La distribution
de la maladie est liée à la répartition de ces principaux vecteurs : Ixode ricinus
en Europe, Ixode dammini, pacificus et scapularis aux USA. Les symptômes de la maladie
évoluent en trois phases, d'abord des manifestations cutanées, puis des manifestations
cardiaques et neurologiques et enfin articulaires. Chaque patient ayant une partie
ou plus rarement l'ensemble de ces symptômes. La pathologie n'est pas encore clairement
élucidée bien que plusieurs hypothèses aient été avancées. Les antibiotiques tant
par leurs effets immédiats, que par leur action préventive sont le traitement de choix.
Le diagnostic en raison, des difficultés rencontrées dans l'isolement du germe, de
la clinique souvent peu évocatrice, est essentiellement sérologique. À l'heure actuelle,
il n'est pas fiable à 100 %. La bibliographie a montré l'amélioration des techniques
biologiques issues d'études en Western Blot et particulièrement l'apport des tests
ELISA de 2ème génération dont le Platelia Lyme du point de vue de la sensibilité
et de la spécificité. Ceci a été illustré par une étude pratiquée au CHRG où, dans
une première partie nous avons déduit l'intérêt du Platelia par rapport à l'IFI et
au Western Blot : il s'est révélé globalement plus intéressant car à la fois sensible,
spécifique et utilisable en routine. La deuxième partie de l'étude a montré à quel
point il était impossible de poser un diagnostic de certitude en ne tenant compte
que de la clinique souvent peu évocatrice, voire inexistante ou que de la sérologie
limitée en sensibilité (notre étude n'a pas permis d'évaluer la spécificité). Il semble
donc nécessaire de faire évoluer les méthodes sérologiques en vue d'améliorer le diagnostic.
C'est pourquoi, actuellement de nombreuses équipes travaillent sur le sujet et notamment
en Western Blot pour trouver quelles sont les protéines contre lesquelles l'organisme
développent des anticorps spécifiques et précoces. Dans l'avenir apparaîtront certainement
des kits de 2ème génération probablement en ELISA compétition ciblant grâce à des
anticorps monoclonaux un épitope très précis constant et spécifique.;