Description : Contexte : des approches moins intenses et plus simples à appréhender dans le trouble
de personnalité borderline telles que le Good Psychiatric Management ont démontré
être spécialement efficaces lorsque reposant sur l'information du diagnostic et la
psychoéducation. Cependant, un défaut d'établissement diagnostique du trouble personnalité
borderline a également été décrit. Cet article vise à explorer les facteurs sociodémographiques
et cliniques associés au manque de diagnostic de trouble de la personnalité borderline.
Méthode : nous avons étudié une cohorte rétrospective de 202 patients ayant reçu le
codage diagnostic CIM-10 F60.3 lors de leur admission dans l'unité d'hospitalisation
de courte durée des urgences psychiatriques du CHU de Toulouse. Résultats : 63% des
patients inclus étaient à connaissance de leur diagnostic de trouble de la personnalité
borderline. L'analyse de régression logistique multivariée a montré que les facteurs
statistiquement associés à la connaissance du diagnostic étaient : avoir un antécédent
d'hospitalisation en psychiatrie (OR 6.1, 95% CI [2.3-17]), avoir un antécédent d'épisode
dépressif caractérisé (OR 0.4, 95% CI [0.1-0.9]) et le nombre d'admissions aux urgences
psychiatriques dans l'année précédant l'inclusion. (OR 1.25, 95% CI [1.02-1.5]).
Conclusion : le principal facteur associé avec la connaissance du diagnostic de trouble
de la personnalité borderline étaient d'avoir un antécédent d'hospitalisation en psychiatrie,
ainsi supposant un manque d'éclairage diagnostique dans les soins ambulatoires. Cette
observation pourrait montrer l'intérêt d'une courte hospitalisation programmée telle
que proposée aux urgences psychiatriques afin d'établir et annoncer le diagnostic
de trouble de la personnalité borderline.;